Algérie

Au cri de «Silmia, Silmia»



Hier à Bouira et c'est parce que la semaine qui venait de s'écouler a été marquée par des événements fâcheux de mercredi dernier, caractérisés par des affrontements violents entre citoyens partisans du rejet des élections et forces de l'ordre mobilisées en force pour sécuriser le périmètre de la Maison de la culture où le candidat Ali Benflis devait animer son meeting électoral, et à l'occasion du 41e vendredi du Hirak, ce fut tout naturellement que les dizaines de milliers de marcheurs avaient adopté le mot d'ordre «Silmia, Silmia» comme slogan du jour.Pendant presque trois heures, les dizaines de milliers de marcheurs venus des quatre coins de la wilaya, se sont donné le mot pour crier haut et fort et par intermittence, ce mot d'ordre ô combien symbolique, face à ce qui s'était passé ce mercredi où l'on a enregistré des blessés de part et d'autre des manifestants et forces de l'ordre et avec certains cas graves comme ce jeune d'Ath-Laâziz qui a été touché par un projectile en plein ?il et qui a été transféré à Béni Messous à Alger où il a subi une intervention chirurgicale au niveau de son ?il gauche avant-hier jeudi.
Cela étant, actualité oblige et à mesure que la date du 12 décembre, jour de l'élection présidentielle, avance, les manifestants multiplient les slogans et autres chansons hostiles à cette élection en la rejetant totalement et en revendiquant unanimement une période de transition.
Pendant cette marche d'hier, les candidats ont été dénoncés, ainsi d'ailleurs que les tenants du pouvoir. Rappelons que la ville de Bouira a été marquée la veille par un grand rassemblement au niveau de la place publique où les jeunes hirakistes avaient écrit avec des bougies allumées : « Non à la violence » en donnant des instructions lors de ce même rassemblement pour encadrer la marche d'hier de peur de voir certains extrémistes parmi les marcheurs la dévoyer de son caractère pacifique. D'ailleurs, hier, à un moment donné, tout a failli basculer lorsqu'un groupe de jeunes marcheurs s'est dirigé droit vers un groupe de policiers en tenue CRS qui étaient restés en retrait, pour les provoquer. Heureusement que les jeunes de Bouira et des communes d'Ath-Laâziz et Haïzer, avaient prévu ces moments et se sont donné le mot pour bien canaliser ces jeunes en colère et maintenir la marche dans son cadre pacifique. Mission accomplie !
Y. Y.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)