Au compte goutte à Barika
Où va Barika ' Fait nouveau, les gens, y compris les parents des patients, refusent de donner leur sang. Est-ce de l'égocentrisme dans une région qui a perdu la culture d'antan, quand les gens étaient solidaires ' Une chose est sûre, toutes les personnes interrogées sur leur refus disent craindre la contamination par l'hépatite C. En effet, la ville de Barika détient le triste record du taux le plus élevé de cas d'infection par ce virus. Il faut dire que la commune connaît un cadre de vie dégradé et une pollution très importante en dépit de la bonne volonté affichée par certains responsables, et surtout le nouveau chef de daïra qui a fait participer les entreprises publiques et privées à de vastes opérations de nettoyage, même les jours fériés. Malheureusement, comme dans tous les domaines, ces opérations demeurent sans suivi ni maintenance, et la gestion de la commune se fait au jour le jour pour pallier au plus urgent.La population se plaint de l'eau fortement chlorée et acheminée en partie par des canalisations en amiante, des émanations provenant du plastique brûlé dans des décharges sauvages nées près du centre d'enfouissement technique, de la collecte irrégulière des ordures ménagères et des ralentisseurs qui parsèment anarchiquement les rues de la ville. En l'absence d'un évitement routier pour les véhicules poids lourds du côté ouest, les riverains subissent les nuisances sonores et les gaz d'échappement, et la liste est longue. La situation est telle qu'il y a plus de médecins, de pharmaciens et de juristes que d'agriculteurs dans cette contrée à vocation pastorale. Toujours est-il que de bonnes âmes font des propositions pour une gestion à développement durable, mais en vain.
Posté Le : 16/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : a. dib
Source : www.elwatan.com