Au Complexe de la jeunesse de Sidi Bel-Abbes

«Huis clos littéraire» avec Zeddour Zakaria Jeudi dernier en après-midi, devant un parterre d’enseignants universitaires, d’étudiants et d’artistes, l’auteur compositeur Zeddour Zakaria a donné un récital de chansons dans une atmosphère de réelle écoute et surtout de goût à la textualité aigre-douce de morceaux rappelant Brassens et toute la poésie du XIIe siècle. Organisé au Complexe de la jeunesse», la rencontre aura permis aux présents d’apprécier des titres percutants, entre autres, «Rascha» la langoureuse femme qui enchante mais de qui, à la longue, avec foi et conviction, on arrive à nous en libérer. «Royaume rat» satyre sur les intellos, «L’enfant d’Algérie», «La fée», «Pour un maudit je t’aime, «La misandre» expérience douloureuse de sentiment amour/désir, «La rançon de Madeine», «Les pigeurs», «Le mais», à couper le souffle... un «huis clos littéraire» que Zeddour a voulu surtout intime et amical pour laisser se faire l’idée que la chanson est un bruit qui agite nos sensations dans un quotidien de plus en plus incommunicatif. Mais la voix et les textes ont produit des ovations de bon ton, quelquefois hésitant parce que la corrosivité de l’auteur a touché quelque part l’aspect tabou et les habitudes de n’écouter que ce qu’on veut écouter. Zeddour a réussi à remettre certaines choses en question.