Au coin de la cheminéeTom et le c'ur de rêve (9e partie)

Résumé de la 8e partie - Tal, Crobe et Tom vont au bloc opératoire afin de relever les empreintes qu'auraient laissées le voleur du c'ur sacré...Tal et Crobe me frôlèrent doucement l'épaule pour passer devant moi et commencèrent à trottiner dans le couloir. C'est en rasant les murs et trottinant sur la pointe des pieds que j'arrivai dans le fameux bloc opératoire n°3. C'était une pièce sans fenêtre, pour que les bactéries ne puissent pas se sauver certainement. Je pus regarder à loisir un bloc, c'était la première fois que j'en voyais un. Alors c'est là que l'on opère les gens ' Pensai-je. Je ne pus dire si j'étais surpris ou apeuré par cette pièce, je réalisais seulement. Il y avait une grande table en acier, un immense spot au plafond, une étagère en acier aussi où étaient entreposés des cotons, des compresses et des ustensiles dont certains avaient vraiment une forme bizarre et enfin, un évier avec un globe et la cuvette qui contenait, avant, le c'ur sacré. Cette pièce était vraiment très propre, une odeur d'eucalyptus dans l'air, mais rien au mur. L'ambiance était un peu froide.
' Attendez les amis, je suis docteur et je sais quelle potion il nous faut pour faire apparaître des empreintes douteuses, de la salive ou du sang.
A ce mot, je reculai mais Crobe se plaça en protecteur à côté de moi.
C'est avec une minutie extrême et un minuscule pinceau que Tal se mit à la tâche. Pendant des heures... Crobe et moi dûmes nous hisser sur la pointe de nos ongles de pieds tant, Tal mettait scrupuleusement du produit sur le sol, la table, la porte enfin partout où le malfaiteur avait pu aller.
' Alors ' dit Crobe à Tal, complètement concentré et prenant sa mission de détective très au sérieux.
Tal s'arrêta brusquement, retira ses lunettes pour se frotter les yeux et se gratter la tête.
' Il n'y a rien de rien, pas une seule empreinte, pas un seul indice, pas même un grain de poussière. Celle qui fait le ménage devrait recevoir une médaille pour travail très bien fait. On dirait que le c'ur sacré s'est volatilisé annonça Tal accablé de n'avoir pu rien trouver. J'aurais pu toucher du doigt sa déception. Son regard était perdu dans le vide comme s'il ne savait plus comment faire. Cela me fit de la peine pour lui. Il y eut un lourd silence.
' Mais si le c'ur sacré s'est volatilisé, m'esclaffai-je à l'attention de Tal et Crobe c'est peut-être parce que justement, celui qui l'a dérobé ne marche pas mais vole... J'étais surexcité, mes yeux auraient pu sortir de ma tête.
Tal et Crobe se regardèrent interloqués.
' Mais c'est bien sûr, dit Crobe en regardant Tal comme pour le convaincre, s'il n'y a pas d'empreintes c'est qu'effectivement il est parti en vol.
' C'est ce que je viens dire Crobe, dis-je en riant. (A suivre...)