Algérie

Au coin de la cheminée Fernand Loyal et Fernand Déloyal (4e partie et fin)



Au coin de la cheminée                                    Fernand Loyal et Fernand Déloyal (4e partie et fin)
Résumé de la 3e partie - Fernand Loyal découvre que c'est son cheval blanc qui parle...
Alors ils ne te feront pas de mal, et même les géants t'aideront lorsque tu parviendras au château.
Et quand tu y entreras, tu te feras accompagner par quelques géants, car la princesse y sera couchée et dormira ; toi, tu ne dois pas la réveiller, mais les géants l'emporteront dans son lit pour revenir la déposer sur le bateau.
(Tout se passa exactement comme l'avait dit le cheval blanc : Fernand donna aux géants et aux oiseaux ce qu'il avait pour eux, et les géants amadoués lui prêtèrent main-forte, portèrent la princesse endormie de son château sur le bateau, et de là jusque devant le roi.) Mais quand elle se trouva en présence du roi, elle déclara ne pouvoir vivre chez lui, parce qu'elle avait besoin de ses écrits, restés là-bas dans son château.
Sur l'instigation de Fernand-Déloyal, Fernand-Loyal dut revenir devant le roi, qui lui signifia de partir à nouveau à la recherche de ces papiers, sous peine de mort.
Désespéré, il s'en revint à l'écurie auprès du cheval blanc : «O mon cher petit cheval, voilà qu'il me faut refaire le voyage à présent ! Comment vais-je y parvenir '» Le cheval blanc lui dit qu'on devait de nouveau lui faire le chargement des navires, et tout alla aussi bien que la première fois, quand les géants et les oiseaux furent gavés.
En approchant du château, le cheval blanc lui dit qu'il devait entrer et qu'il trouverait les écrits sur la table, dans la chambre à coucher de la princesse.
Il y alla, les trouva sans difficulté et les emporta. Mais quand ils furent repartis au large, Fernand-Loyal laissa échapper sa plume qui tomba à l'eau, et son cheval dut lui avouer qu'il ne pouvait rien pour lui en pareille occurrence.
Fernand-Loyal tira son pipeau et se mit à en jouer ; alors le poisson arriva, tenant dans sa gueule la plume d'oie, qu'il lui restitua. Il put alors rapporter les écrits au château, où le mariage avait été célébré durant son voyage.
La reine, qui n'aimait pas du tout le roi parce qu'il n'avait pas de nez, eût bien aimé,en revanche, avoir Fernand-Loyal comme époux ; et un jour, devant tous les seigneurs de la cour, elle annonça qu'elle connaissait des tours de magie et qu'elle pouvait, par exemple, décapiter quelqu'un et lui remettre sa tête en place, comme si de rien n'était. Quelqu'un voulait-il essayer ' Il lui fallait un volontaire. Mais il n'y eut personne qui voulût être le premier ; une fois de plus, sur la suggestion de Fernand-Déloyal, ce fut Fernand-Loyal qui fut désigné et qui dut se soumettre. La reine lui coupa la tête, la replaça sur son cou, où elle fut instantanément ressoudée et guérie, avec seulement une petite marque comme un fil rouge sur la peau du cou.
' Comment, tu as appris ces choses, mon enfant ' s'étonna le roi.
' Mais oui, dit la reine, je connais les secrets de cet art. Veux-tu que je le fasse avec toi '
' Bien sûr ! dit le roi.
Alors, elle le décapita; mais quand la tête fut tombée, elle ne la lui remit pas en place et feignit de ne pas pouvoir y parvenir, comme si c'était la tête qui ne voulait pas se rattacher et se tenir à sa place. Et quand le roi eut été mis au tombeau, elle épousa Fernand-Loyal.
Devenu roi, Fernand-Loyal ne voulait pas d'autre monture que son cher cheval blanc, et un jour qu'il le chevauchait dans la campagne, le cheval lui dit d'aller dans un certain pré, qu'il lui indiqua, et d'en faire trois fois le tour au triple galop. Lorsqu'ils l'eurent fait, le cheval blanc se mit debout sur ses pattes de derrière et cessa d'être un cheval pour devenir un fils de roi.


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