Résumé de la 4e partie n Le diable avait mûri son plan. Il ruinerait le vigneron à qui il offrirait ensuite un domaine contre la main de sa fille.Rougeurs du soir emplissent les abreuvoirs et vident le pressoir ! lança Satan au vent qui se levait sur la mer.Car il détenait le pouvoir de faire la pluie et le beau temps. Un pouvoir qu'il partageait avec le bon Dieu, mais c'était une époque où un grand nombre de choses restaient à créer et à organiser. Le pauvre, un peu débordé, ne pouvait avoir l'?il partout. Le diable profita d'un moment où son rival était très occupé en Chine, pour déclencher la colère des éléments sur les coteaux du Sauternais. Pluie, coups de soleil violents, brouillard à couper à la faucille, éclaircies, tout ce qui pouvait le mieux favoriser la pourriture du raisin.Le pauvre Alexandre et ses voisins se lamentaient d'autant plus fort que le mauvais temps était très localisé. Sur l'autre rive du fleuve comme en aval, on vendangeait sous un soleil splendide.? Ah ! ricanait Satan, tu voulais me vendre ta récolte à prix d'or, cours toujours... Tu n'auras même pas à vendanger !Mais le vigneron était aussi têtu que sa fille était belle. Avec toute sa famille, profitant de chaque éclaircie, il cueillait le raisin. Les voisins disaient :Il est fou, c'est se donner bien du mal pour rien. Ça ne fera jamais du vin.Mais Alexandre disait à sa femme et à ses enfants :Cet homme noir s'est engagé à m'acheter ma récolte, il n'a pas parlé de qualité : il paiera !La femme faisait la grimace.De la fourniture pareille...Cueille toujours, on verra bien.Et, durant plus de trois semaines, souvent trempés jusqu'aux os, ils vendangèrent, allant jusqu'à ramasser par terre les grains de raisin éparpillés. On pressa, on mit en cuves, on patienta et on goûta ce qu'on s'attendait à recracher tout de suite.Là, les regards s'allumèrent. Jamais personne n'avait bu pareille merveille. Ce n'était plus du vin, c'était un breuvage divin.Les voisins appelés à déguster furent émerveillés. Et, sans attendre, tous se précipitèrent dans les vignes pour récolter ce qui pouvait encore l'être.Bien entendu, le diable eut vent de la chose. Des gens qu'il rencontra lui expliquèrent que personne, jamais, n'avait réussi un vin d'une telle splendeur.
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Posté Le : 04/03/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A suivre
Source : www.infosoir.com