Algérie

Au coin de la cheminée



Résumé de la 3e partie - Les prédictions du Typhanon commencent à se réaliser : le père de Pierre se blesse le poignet...
Après quelques propos tout à fait anodins, le garçon en question qui se prénommait Sébastien, demanda la main de Marion. Le père, puis la mère acceptèrent de suite, et Marion s'exalta, tout cela au grand étonnement de Pierre.
Il comprit ainsi qu'il avait été tenu à l'écart d'un arrangement qui venait de se concrétiser sous ses yeux.
Le lendemain matin, Pierre prit sa s'ur à part et lui répéta la deuxième prédiction du Typhanon :
' Tu vas épouser un être vil qui te rendra malheureuse comme une pierre.
Mais Marion éclata de rire et lui répondit :
' Lui, un être vil ' Mon pauvre Pierre, il ne ferait pas de mal à une mouche ! Va donc à l'école et cesse de dire n'importe quoi.
Pierre tourna les talons et s'en alla sur le chemin de l'école.
Il serrait les poings de rage et de désespoir.
Marion épousa Sébastien en automne sous un ciel noir et une pluie battante.
Dès les premiers jours de son mariage, Marion découvrit en son mari un homme veule, brutal, enclin à la boisson.
Il se mit à la battre sous n'importe quel prétexte. Il la giflait, la frappait avec sa ceinture, lui distribuait des coups de pied lorsqu'elle était à terre. Enfin, il ne la laissait qu'à moitié morte pour s'en aller au bourg où l'on pouvait le voir dans les bistrots s'abreuver de mauvais alcools qui nouaient les tripes et incendiaient les cervelles.
Maintes fois Marion menaça de quitter Sébastien, mais il la tenait fermement sous son joug par la violence et la terreur qu'il exerçait sur elle.
Entre deux beuveries, le garçon courait les filles, et ses fredaines faisaient l'objet de colportages malveillants. Et à ceux qui le raillaient ou le méprisaient, il expliquait que sa femme était seule responsable de ses écarts de conduite puisque incapable de le satisfaire en quoi que ce soit et tout juste bonne à jeter aux orties.
Sous le fardeau des coups, des insultes, des bassesses, Marion dépérissait.
Cependant, la nature ne voulut pas qu'elle meure ni qu'elle continue à souffrir ainsi.
Un jour de soûlerie, Sébastien se fit renverser par un cheval et fut tué sur le coup. Personne ne le pleura, pas même les nuages, ni l'aube.
Et Marion reprit goût à la vie. Dans la ferme, les choses suivaient leur cours. Chacun semblait vivre comme avant. Seul
Pierre paraissait changé. Il rêvait beaucoup moins ; ne regardait plus le ciel étoilé ; il courait sur le chemin de l'école comme s'il avait peur qu'un diable ne l'attrape dans ses griffes.
Puis, une nuit, le tonnerre gronda. C'était un grondement sinistre comme personne n'en avait entendu jusqu'alors. (A suivre...)




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