Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 4e partie n Du haut de son belvédère, l'ogre contemplait cet immense abattage. Il ne pouvait en croire ses yeux !La petite fée accourut alors, légère comme une hirondelle. En quelques coups de baguette, elle déblaya la place, creusa le sol, fit jaillir toutes les sources et remplit le bassin d'une belle nappe d eau, qui resplendit comme une immense plaque d'acier aux rayons du soleil. L'ogre, à son réveil, en fut tout ébloui.Il descendit en grommelant et on ne peut plus mortifié. Comme midi venait de sonner, il trouva son monde à table. Il se plaignit de ce que la soupe était trop froide, le rôti brûlé, la bière sur le bas, et chercha tout le temps un prétexte de quereller le pauvre Martin.A la fin, il lui vint une idée.«Quel poisson as-tu mis, dit-il, dans ton vivier '»Du poisson ! Martin, qui n'était pas pêcheur, avait justement oublié de recommander ce point à Martine. Il ne sut que répondre.«Ah ! ah ! mon gaillard, fit l'ogre, enchanté de le prendre sans vert. On te commande un vivier, et tu oublies de l'approvisionner ! Tu es tout juste aussi malin qu'une marmotte, toi !??Il va réparer sa faute, dit Martine.??Qu'on porte mon café et ma bouteille de brandevin au belvédère ! Nous allons voir ça.»Et l'ogre y monta en se frottant les mains. Sa fille l' y suivit, et c'est à peine si cette fois elle eut besoin de dire une seule chanson. Son père s'endormait régulièrement après le dîner : il ne tarda pas à ronfler.En deux sauts Martine fut auprès de Martin. Malheureusement il lui fallut plus de temps pour peupler le vivier. On comprend qu'il est moins facile, même pour la baguette d'une fée, de créer des poissons que de couper des arbres ou de fouir la terre. Longtemps elle battit l'eau sans faire éclore le moindre barbillon.Enfin, au bout d'une heure, les carpes dorées, les perches aux nageoires de pourpre, les brochets gloutons, les anguilles roulées en verts anneaux, les goujons, les ablettes, les loches ou guerliches commencèrent de s'y jouer. Martin s'oubliait à les regarder, et Martine à regarder Martin, quand tout à coup :«Ah ! je vous y prends, coquin !» cria une voix formidable, la voix de l'ogre qui était arrivé à pas de loup. Il les saisit chacun par une oreille et les ramena à la maison.«Donne-moi mon couteau, dit-il à sa femme, que j'habille tout de suite ce jeune coq d' Inde.»Sa femme vit qu il ne fallait point le heurter de front.«Vous feriez bien mieux, répondit-elle, d'attendre jusqu'à demain. C'est dimanche la ducasse et nous avons à dîner deux ogres de vos amis.A suivre


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