Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 25e partie ? Le meunier, sa femme et le petit Pierrot tenaient conseil entre eux pour savoir comment ils tireraient de M. le Vent une grosse rançon, lorsqu'ils entendirent la pluie tomber à torrents et les voix des petits esprits chuchoter sur le toit...Vous aurez de l'argent et le don magique ; mais Pierrot ne deviendra baron que s'il se distingue par des actions d'éclat. Laissez-moi partir. O folle, étourdie que je suis, d'avoir donné dans ce piège !»Mme la Pluie poussa des sanglots et porta sa main à ses yeux pour y chercher une larme ; mais pas une goutte d'eau ne voulut sortir. Elle tenta un dernier effort pour s'échapper ; mais Jean-Pierre s'arma d'un parapluie, Claudine d'une bassinoire et Pierrot lui jeta sur le nez une serviette chauffée au feu. Elle tomba pâmée sur le tapis de la cheminée. Alors Claudine prit Mme la Pluie par le milieu du corps et la jeta dans un évier. On l'entendit couler dans le plomb et tomber au fond de la citerne, dont Jean- Pierre ferma soigneusement le couvercle en le chargeant d'un gros pavé.Au même instant, les ruisseaux cessèrent de murmurer au dehors ; la gouttière se vida ; les feuilles des arbres se désséchèrent ; la terre but l'eau qui était tombée ; le ciel ôta son manteau de nuages pour mettre son habit parsemé d'étoiles et la lune, resplendissante, lança ses rayons bien loin dans la plaine.Dans ce temps-là, Guillaume duc de Normandie, entreprit la conquête de l'Angleterre. Il rassembla tous ses soldats et appela sous ses étendards les seigneurs de tous les pays qui voulurent prendre part à la guerre. M. le baron, qui s'ennuyait dans son château, se résolut à partir. Il se rendit à Caen, auprès du duc Guillaume. L'armée s'embarqua dans une quantité de petits vaisseaux et alla aborder en Angleterre. Le prince Harold, chef des Anglais, amassa des troupes à Londres et marcha au-devant de Guillaume pour défendre son royaume. Les deux armées se rencontrèrent dans la plaine d'Hastings et l'on s'attendit à une bataille effroyable.Madame la baronne était fort inquiète de son mari, dont elle ne recevait pas de nouvelles. Les enfants n'osaient plus jouer entre eux, voyant le chagrin de leur mère, et Mlle Marguerite pleurait en songeant aux dangers que courait son papa. Un jour, Pierrot vint au château et il trouva tout le monde dans la consternation.«Ne vous affligez pas, madame la baronne, dit-il, et vous, ma chère Marguerite, essuyez vos larmes. Dans une heure, vous aurez des nouvelles de Monsieur le baron.» Pierrot courut à la ferme et il entra dans la prison de M. le Vent. Il le trouva étendu sur un canapé, tout engourdi et si racorni qu'on distinguait à peine son corps parmi les plis de ses vêtements. (A suivre...)




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