Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 20e partie ? Après la comédie, Marguerite demanda le livre doré, «voici le livre, répondit Pierrot. Je le gardais pour avoir le plaisir de vous montrer moi-même le spectacle ; mais puisque vous désirez, je vous le donne». Jean-Pierre se mit dans une colère terrible...Ce n'était pas la faute de Marguerite si Pierrot ne venait plus au château. Elle aurait voulu qu'on l'envoyât chercher, pour lire la comédie. Le baron avait répondu qu'il valait mieux faire lire la pièce par la vieille gouvernante des enfants, et qu'on pouvait se passer de Pierrot. Comme la vieille gouvernante portait de grosses lunettes qui lui pinçaient le nez, sa voix était nasillarde et traînante, et tout le charme du spectacle se trouvait détruit. Les enfants regrettaient Pierrot, et Marguerite était bien fâchée de lui avoir demandé le livre doré sur tranche.Un jour, la fille d'un seigneur du voisinage vint au château, et, pour la divertir, on lui fit voir une représentation du théâtre merveilleux. A peine eut-elle exprimé son admiration et son plaisir, que Marguerite s'écria :«Ma chère amie, puisque mon théâtre vous plaît, je suis heureuse de pouvoir vous le donner. Emportez-le chez vous.»La petite fille accepta ce beau présent, embrassa tendrement son amie, et emporta la boîte de cuivre, la baguette et le livre doré sur tranche. Le baron, qui était à la chasse, se mit en fureur lorsqu'il apprit ce que Marguerite venait de faire ; il voulut lui donner le fouet, mais la baronne s'y opposa en disant :«Si notre Marguerite est généreuse, c'est un bon et rare défaut dont je ne veux point qu'on la corrige.»Cependant, les enfants s'ennuyaient de n'avoir plus leur théâtre. Leurs jeux ordinaires ne les amusaient plus, et ils bâillaient du matin au soir. «Au moins, disaient-ils, si Pierrot était ici, il nous raconterait l'histoire du chevalier Jasmin et de la princesse Eglantine.»On envoya chercher Pierrot. «Mes amis, dit-il aux enfants, ne vous désolez pas. Vous avez bien fait de donner le spectacle merveilleux ; il ne faut jamais regretter d'avoir été généreux. Je travaille chez un maître charpentier, et je vais vous construire moi-même un autre théâtre en bois. Il ne sera pas aussi beau que l'autre, et les petits acteurs ne man?uvreront pas aussi bien ; mais je tâcherai de me rappeler la comédie du chevalier Jasmin, et je pourrai encore vous la réciter en remplaçant ce que j'aurai oublié par des mots de mon invention.» Pierrot alla chercher ses outils de charpentier. Il scia des planches et construisit un théâtre, avec des coulisses et une rampe. Il peignit les décors en papier. Un grand pot de confiture, sur lequel il dessina des pierres, représenta la tour d'une forteresse. Pendant qu'il travaillait, Mme la baronne faisait de petites poupées avec du linge, et découpait du satin et de la mousseline pour habiller les acteurs. Le chevalier Jasmin eut un joli manteau blanc, et la princesse Eglantine une robe de soie rose. (A suivre...)




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