Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 8e partie ? Jean-Pierre va à la recherche de M.le Vent. Quand il le rencontre il perd la voix. «Tu viens me déranger et tu ne sais pas ce que tu as à me demander ! J'ai accordé ma protection à un nigaud.»Je n'ai pas le temps de m'occuper de tes affaires, ni de te donner des conseils, dit le Vent d'un ton bourru. Tâche de savoir ce que tu désires et dis-le moi en peu de mots.??Ce que je désire ! répéta le meunier : ce qu'il vous plaira de me donner, pourvu que cela m'empêche de mourir de faim, car j'en suis menacé.??Tu ne mourras pas de faim, reprit M. le Vent avec plus de douceur. Qu'on donne à cet animal mon petit tonneau d'argent.Un esprit, qui avait des ailes de chauve-souris, apporta aussitôt un joli tonneau d'argent, pas plus grand que les petits barils où l'on enferme les olives. Un autre esprit apporta une baguette aussi d'argent, qu'il posa sur la table.?Prends ce tonneau et cette baguette, dit M. le Vent. Quand tu seras chez toi, tu frapperas avec la baguette sur le petit baril, et tu verras... ce que tu verras. Maintenant va-t'en au diable et laisse-moi dîner en paix !La nuit était tombée lorsque Jean-Pierre sortit de la caverne de M. le Vent. Il faillit se rompre le cou parmi les rochers ; il déchira son manteau de laine après les buissons et se mouilla les pieds dans un marais en dépit de ses souliers ferrés ; mais il ne lâcha point son baril ni sa baguette. Sa femme commençait à s'inquiéter, lorsque, à neuf heures du soir, le meunier rentra au logis.? Qu'est ceci ' demanda Claudine en voyant le petit tonneau. Où as-tu pris ce bijou magnifique ' Je savais bien que tu me cachais un secret d'importance. Il faut que tu m'expliques ce mystère tout à l'heure. Est-ce qu'il y a des pierres précieuses dans ce tonneau ' Quand il n'y aurait rien dedans, l'argent seul vaudrait au moins cent louis, sans compter la façon. Un orfèvre en donnerait une grosse somme. Parle donc Jean-Pierre ; je grille de savoir le secret.Le meunier raconta comment il avait reçu la visite de M. le Vent, comment ce personnage surnaturel lui avait promis sa protection et lui avait donné le tonneau et la baguette, en lui indiquant la manière de s'en servir. Jean-Pierre recommanda fort à sa femme de ne point parler de cette aventure aux commères du voisinage ; mais, au lieu d'écouter ses recommandations, Claudine se remit à babiller.? Tu vois, lui dit-elle, que tu as eu tort de me cacher ce secret. Je suis plus fine que toi ; je t'aurais donné de bons conseils et tu ne serais pas resté les bras pendants, avec un air hébété, comme tu l'as fait, quand M. le Vent t'a demandé ce que tu voulais. Je t'aurais dit de lui répondre sans hésiter : «Donnez-moi dix mille livres.» Et tu serais revenu avec des écus sonnants au lieu de ce tonneau d'argent dont nous serons embarrassés de nous défaire. (A suivre...)




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