Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 1re partie ? Puisse ce conte de nourrice, mes chers enfants, vous amuser encore plus que l'histoire du grand Fingal ne divertissait l'empereur Napoléon !Comme il n'avait pas beaucoup d'esprit, Jean-Pierre ne faisait que répéter :«Hélas ! Monsieur le Vent, ne voulez-vous donc pas souffler sur mon moulin ' Et vous, Madame la Pluie, ne tomberez-vous pas dans mon jardin, afin que je puisse gagner ma vie ' »Mais ses lamentations ne servaient à rien ; le Vent ne les écoutait point, et la Pluie ne s'en souciait guère. Pour se désennuyer, le meunier épousa une jolie paysanne nommée Claudine, aussi pauvre que lui, mais active et bonne ménagère.Claudine nettoya la chaumière, raccommoda le linge, remit de l'ordre dans la maison, éleva des poules et porta les ?ufs au marché ; enfin, son ménage commençait à prospérer un peu, lorsqu'elle devint mère d'un garçon, qui reçut le nom de Pierrot. Ce que Claudine avait amassé depuis son mariage suffisait à peine pour acheter un berceau, des langes et tout ce qui est nécessaire à une mère et à son enfant ; elle y dépensa jusqu'à son dernier écu. Pour comble de malheur, elle tomba malade, et il fallut appeler le médecin du village. Jean-Pierre négligea son travail pour donner des soins à Claudine, car il n'avait pas de quoi payer une garde, et ces pauvres gens se trouvèrent tout à coup dans une misère affreuse.Un soir qu'il veillait près de sa femme et de son enfant, qui dormaient tous deux, Jean-Pierre se mit à réfléchir sur sa triste position :«Si tous mes maux, pensa-t-il, n'accablaient que moi seul, je ne me plaindrais pas ; je suis assez robuste pour endurer le froid et la faim ; mais ma femme aurait besoin de feu, de bons aliments, de médicaments pour se guérir, et je n'ai pas de bois à mettre dans la cheminée, ni de viande pour faire du bouillon, ni de l'argent nécessaire pour aller chez le pharmacien. J'aime mieux ma Claudine et son enfant que tous les trésors de la terre, ainsi je ne regrette point d'avoir épousé une fille aussi pauvre que moi ; mais, au moins, si le vent voulait souffler sur mon moulin, je me tirerais d'embarras.»Comme il disait ces mots, Jean-Pierre vit la flamme de la chandelle qui vacillait et il entendit la girouette rouillée qui tournait sur le toit de la chaumière. Le vent commençait à souffler. Le meunier courut bien vite à son moulin ; il donna du grain à la meule pour toute la nuit ; il délia le frein qui retenait les ailes, et aussitôt le moulin tourna et se mit à moudre le blé et à le changer en son et en farine. Jean-Pierre revint ensuite auprès de sa femme qui continuait à dormir et il se frotta les mains en songeant à l'heureuse nouvelle qu'il aurait à lui apprendre à son réveil. (A suivre...)




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