Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 5e partie ? Maître Jean, embarrassé par la question de l'enfant quant au paysage accidenté, lui répond que cela est dû à l'effort fourni par les titans pour escalader le ciel...Les titans ! qu'est-ce que cela ' m'écriai-je voyant qu'il était en humeur de déclamer.? C'était, répondit-il, des géants effroyables qui prétendaient détrôner Jupiter et qui entassèrent roches sur roches, monts sur monts, pour arriver jusqu'à lui ; mais il les foudroya, et ces montagnes brisées, ces autres éventrées, ces abîmes, tout cela, c'est l'effet de la grande bataille.? Est-ce qu'ils sont tous morts ' demandai-je.? Qui ça ' les titans '? Oui ; est-ce qu'il y en a encore 'Maître Jean ne put s'empêcher de rire de ma simplicité, et, voulant s'en amuser, il répondit :? Certainement, il en est resté quelques-uns.? Bien méchants '? Terribles !? Est-ce que nous en verrons dans ces montagnes-ci '? Eh ! eh ! cela se pourrait bien.? Est-ce qu'ils pourraient nous faire du mal '? Peut-être ! mais, si tu en rencontres, tu te dépêcheras d'ôter ton chapeau et de saluer bien bas.? Qu'à cela ne tienne ! répondis-je gaiement.Maître Jean crut que j'avais compris son ironie et songea à autre chose. Quant à moi, je n'étais point rassuré, et, comme la nuit commençait à se faire, je jetais des regards méfiants sur toute roche ou sur tout gros arbre d'apparence suspecte, jusqu'à ce que, me trouvant tout près, je puisse m'assurer qu'il n'y avait pas, là, forme humaine.Si vous me demandiez où est située la paroisse de Chanturgue, je serais bien empêché de vous le dire. Je n'y suis jamais retourné depuis et je l'ai en vain cherchée sur les cartes et dans les itinéraires. Comme j'étais impatient d'arriver, la peur me gagnant de plus en plus, il me sembla que c'était fort loin de la roche Sanadoire. En réalité, c'était fort près, car il ne faisait pas nuit noire quand nous y arrivâmes. Nous avions fait beaucoup de détours en côtoyant les méandres du torrent. Selon toute probabilité, nous avions passé derrière les montagnes que j'avais vues de la roche Sanadoire et nous étions de nouveau à l'exposition du midi, puisqu'à plusieurs centaines de mètres au-dessous de nous croissaient quelques maigres vignes.Je me rappelle très bien l'église et le presbytère avec les trois maisons qui composaient le village. C'était au sommet d'une colline adoucie que des montagnes plus hautes abritaient du vent. Le chemin raboteux était très large et suivait avec une sage lenteur les mouvements de la colline. (A suivre...)




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