Algérie

Au coin de la cheminée


Au coin de la cheminée
Résumé de la 4e partie ? Son voisin de table, voyant que le voyageur n'appréciait les huîtres que pour leur goût et non pour leur beauté, se saisit d'un marteau pour le frapper...Vous êtes un welche, un barbare ! vous touchez sans respect à mes fossiles, vous brisez indignement mes charmantes petites columboe de la craie blanche, que j'ai recueillies avec tant de soin et d'amour ! Quoi ! je vous invite à voir la plus belle collection qui existe dans le pays, une collection à laquelle ont contribué tous les savants de l'Europe, et, non content de vouloir tout avaler comme un goinfre ignorant, vous détériorez mes précieux spécimens ! Je vais vous traiter comme vous le méritez et vous faire sentir ce que pèse le marteau d'un géologue !Le danger que je courais dissipa à l'instant même les fumées du vin blanc, et, voyant que j'étais entouré de fossiles et non de comestibles, je saisis à temps le bras du gnome et lui arrachai son arme ; mais il s'élança sur moi et s'y attacha comme un poulpe. Cette étreinte d'un affreux bossu me causa une telle répugnance, que je me sentis pris de nausées et le menaçai de tout briser dans son musée d'huîtres s'il ne me lâchait pas. Je ne sais trop alors ce qui se passa. Le gnome était d'une force surhumaine ; je me trouvai étendu par terre, et, alors, ne me connaissant plus, je ramassai la redoutable ostrea pes-leonis pour la lui lancer.Il prit la fuite et fit bien. Je me relevai et me hâtai de sortir de l'espèce d'antre qu'il appelait son musée, et je me trouvai sur le bord de la mer, face à face avec le garçon de l'hôtel où j'avais déjeuné.??Si monsieur désire des huîtres, me dit-il, nous en aurons à dîner. On m'en a promis douze douzaines.??Au diable les huîtres ! m'écriai-je. Qu'on ne m'en parle plus jamais ! Oui, que le diable les emporte toutes, depuis la matercula des terres cuivreuses jusqu'à l'oedulis des temps modernes !Le garçon me regarda d'un air stupéfait. Puis, d'un ton de sérénité philosophique :??Je vois ce que c'est, dit-il. Le sauterne était un peu fort ; ce soir, on servira du chablis à monsieur.Et, comme j'allais me fâcher, il ajouta gracieusement :??Monsieur a été sobre, mais il a déjeuné en compagnie d'un fou, et c'est cela qui a porté à la tête de monsieur. (A suivre...)


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