Algérie

Au coin de la chemin'e Une fille t'tue (2e partie et fin)



Au coin de la chemin'e Une fille t'tue (2e partie et fin)
Résumé de la 1re partie - La grand'mère qui est certaine que sa petite-fille Halima a triché en lui faisant croire que la boule de mil ne s'est pas brisée, craint le pire pour elle...Mais Halima était rayonnante et c'est dans l'allégresse générale qu'on célébra le mariage. Il y eut repas abondants, viandes et riz à volonté. Après une journée de festivités, on accompagna les jeunes mariés jusque derrière le village, en dansant au son des musiques les plus joyeuses.
A l'orée de la forêt, le jeune marié demanda aux gens du cortège de rentrer au village. Il conduisit ensuite Halima, la jeune épousée jusque dans une grotte où elle entra sans crainte. Mais, tout à coup, dans le clair-obscur des lieux, elle vit, effrayée, son beau mari se métamorphoser : ses jambes, ses bras et sa poitrine se réunissaient en une longue torsade écaillée, son regard devenait noir, froid et perçant tandis que son beau visage n'était plus qu'une gueule où deux crocs acérés laissaient passer une langue fourchue qui déjà la menaçait. Halima, prise de panique, voulut s'enfuir mais le génie-serpent l'entoura bien vite de ses anneaux visqueux, il la frôla de sa langue, lui insuffla son venin et la pauvre jeune fille fut, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, transformée en cheval dans un gémissement plaintif.
Un berger peuhl qui passait par là avec son troupeau et avait vu le couple pénétrer dans la grotte, entendit la plainte d'Halima. Du fourré où il était caché, il vit un magnifique cheval s'élancer hors de l'anfractuosité de la roche, suivi de près par un énorme serpent aux anneaux d'écaille colorés. Prudemment, quand les deux animaux se furent éloignés, le berger pénétra dans le creux obscur de la roche.
Quand ses yeux se furent accoutumés à l'ombre, il comprit vite, en voyant les lieux vides de toute présence humaine qu'Halima avait été victime d'un horrible maléfice. Il courut avertir les habitants du village. Mais il était trop tard : la jeune fille entêtée n'était plus qu'une cavale sauvage que nul ne revit jamais et qui, sans doute, hante encore les confins de la brousse.


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