Algérie

Au coin de la chemin'e Une fille t'tue (1re partie)



Au coin de la chemin'e Une fille t'tue (1re partie)
Halima n'avait qu'une peur, c'était d'épouser cet homme qu'on voulait lui imposer et qu'elle trouvait très laid. Elle s'en plaignait à ses amies du village et plus la date du mariage approchait, plus elle réfléchissait à une manière de s'y soustraire. Tomberait-elle malade ' S'enfuirait-elle un matin quand le soleil serait à peine levé ' Implorerait-elle la clémence de sa grand-mère qui l'avait élevée et qui pourrait comprendre son refus 'Il fallait en tout cas trouver d'urgence une solution !
Un jour où elle étalait sa résolution devant ses compagnes, un serpent génie qui passait derrière la case où se tenaient les jeunes filles, surprit leurs propos. Il comprit qu'il avait là une bonne occasion de jeter un mauvais sort à un de ces humains qu'il trouvait entêtés et stupides. Voilà donc notre serpent génie transformé en un beau jeune homme qui vint demander la jeune Halima en mariage.
La jeune fille, folle de joie, trouva tout de suite ce beau prétendant à son goût. Elle n'eut pas de mal à convaincre son père de l'accepter pour gendre, en insistant sur la beauté et les richesses que prétendait avoir le nouveau venu.
Mais sa grand-mère était elle-même sorcière : elle savait se méfier des occasions trop belles que savent provoquer les génies pour éprouver la race des hommes ordinaires. Elle fit donc à sa petite fille des recommandations pleines de sagesse et lui conseilla de ne pas se fier aux apparences. Mais devant son entêtement, elle dut se contenter de lui donner une recette pour avoir la preuve qu'en épousant le beau jeune homme, elle épousait un humain et non un génie.
' Pile du mil pour en faire une boule, dit-elle à Halima. Si cette boule, la première que tu auras faite, ne se brise pas, c'est une personne normale que tu vas épouser ; sinon, sache que c'est un génie qui est venu te provoquer.
Halima fit ce que proposait la grand-mère. Elle mit tout son c'ur à piler le mil, jusque tard dans la nuit pour réaliser une boule qui ne se briserait pas.
Mais, hélas, malgré tous ses soins, la boule se brisa. Très tôt le matin, ne voulant pas céder à ce coup du sort, elle se remit à l'ouvrage, fit tout ce qu'elle put pour réussir cette fois : la boule de mil ne se brisa pas. Alors, toute joyeuse, Halima vint la montrer à sa grand-mère.
' Tu vois, grand-mère, la boule ne s'est pas brisée. Je peux donc épouser celui que j'aime en toute tranquillité.
' Ma fille, dit la grand-mère qui connaissait bien le c'ur humain et savait déjouer ses ruses, je t'ai entendu piler tard dans la nuit et puis, je te l'ai encore entendu faire très tôt ce matin ; la première boule était la seule qui vaille ; tu as donc triché, dit la grand-mère à sa petite fille pour qui elle craignait désormais le pire. (A suivre...)


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