Algérie

Au cœur du sommet du G8 au Japon



Le Japon se prépare à accueillir pour la cinquième fois le sommet du G8 dans sa 34e édition. Au-delà de la réaffirmation des engagements en faveur de l’Afrique, les grandes puissances traiteront des thèmes brûlants de l’heure, à savoir le rétablissement de la stabilité financière suite à la crise des subprimes aux États-Unis, ainsi que l'augmentation des prix des matières premières, notamment du pétrole, du blé et des produits alimentaires en général. Le Premier ministre japonais, Yasuo Fukuda, qui ne s’attend pas à ce que le sommet puisse résoudre tous les problèmes, considère toutefois que la rencontre est extrêmement importante à plus d’un titre. “Nous avons stoppé nos activités en Algérie durant une dizaine d’années en raison de la situation sécuritaire. Nous avons repris il y a trois ans et nous avons des projets dont l’un à l’université d’Oran et l’autre dans le cadre de la dépollution de l’eau”, a déclaré hier à Liberté M. Jin Kimiaki, responsable du département de l’Afrique de l’Est à l’agence japonaise de coopération internationale (Jica), à Tokyo.
Tout en laissant entendre l’ouverture d’une antenne de la Jica à Alger, mais pas dans l’immédiat, le responsable précise que l’absence d’un local n’a pas empêché l’agence japonaise de mener ses activités en Algérie. “Il y a un agent au sein de notre ambassade à Alger qui travaille sur plusieurs projets”, ajoute Jin Kimiaki, pour qui l’Algérie ne constitue pas une priorité dans les programmes de la Jica, mais ce sont beaucoup plus les pays de l’Afrique subsaharienne, touchés de plein fouet par la crise économique et alimentaire, qui reçoivent les aides nécessaires pour atténuer un tant soit peu les retombées des problèmes et des conflits. Dans le même ordre d’idées, Jin Kimiaki a annoncé la fusion, en novembre prochain, de la Jica avec la Banque japonaise de coopération internationale (JBIC) afin de rendre plus efficace les procédures de coopération et permettre politiquement au Japon de se doter d’une organisation financière importante. “Ce sera la deuxième institution financière après la Banque mondiale avec un budget de 1 000 milliards de yens, ce qui équivaut à 8 milliards de dollars”, affirme-t-il. En détaillant les différentes activités de la Jica qui s’est tournée vers le continent africain, où environ 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour, le responsable a expliqué les objectifs de l’agence en soulignant que l’aide n’est pas seulement limitée à la fourniture des biens et des équipements.
Ce qui est souhaité, c’est rendre possible le partage des connaissances et des expériences mutuelles de sorte que les pays en développement puissent affermir leur capacité de règlement des problèmes et sortir de dépendances de toute sortes.
Alors que la crise alimentaire touche le monde entier, et particulièrement les pays de l’hémisphère sud, la Jica, “préoccupée de la sécurité humaine”, s’efforce de maintenir des programmes efficaces et de qualité grâce aux liens avec les universités, les institutions de recherche ainsi que d’autres organismes d’aides bilatérales ou multilatérales.
Dans les pays du Sahel, les programmes de la Jica ont déjà donné des résultats et le développement de la culture du riz, qui va doubler d’ici 2012, en est illustratif.
Nerica, qui veut dire nouveau riz pour l’Afrique, a connu une importante production au Bénin. Découvert par un chercheur sierra-léonais, un certain Monty Jones, cette nouvelle semence de riz, qui n’est pas issue des OGM, devra permettre, selon la Jica, d’atténuer la crise alimentaire qui touche le continent africain notamment.


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