Algérie

Au charbon



Au charbon
Les ministres de Sellal ont de l'ouvrage à abattre lors des quelques mois qu'ils auront à passer à la tête de leurs départements. Que ce soit pour l'éducation, l'industrie, la santé, l'énergie, le commerce ou encore l'environnement et l'intérieur, ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Le ton est déjà donné à la fois par le contenu du plan du gouvernement que par les diverses déclarations que quelques ministres ont pu faire à la presse. Quelques exemples: Abdelatif Baba Ahmed, en charge de l'Education aura à croiser le fer avec les syndicats des enseignants qui n'ont pas l'intention de faire l'économie d'une passe d'armes avec lui au sujet du fonds des oeuvres sociales. Quant à Daho Ould Kablia, il aura à gérer la fronde des partis politiques qui ne cessent de descendre en flammes sa gestion du rendez-vous électoral à venir. Dans l'industrie, Chérif Rahmani a de nombreux rendez-vous à honorer avec les hommes d'affaires, les patrons d'entreprises publiques ainsi qu'avec les syndicats des travailleurs. Il aura à coordonner l'action du gouvernement avec d'autres collègues pour préparer la prochaine tripartite.
Abdelaziz Ziari, qui hérite du ministère de la Santé, ne bénéficiera d'aucun répit car il plonge dès son arrivée à son bureau, dans l'épineux dossier de la rupture de médicaments et de la situation sociale des médecins. La situation est tout aussi chaotique lorsqu'on aborde l'état des marchés et de la disponibilité des produits alimentaires et autres. Benbada et Benaïssa ont déjà l'habitude d'être confrontés à ce genre de tracas et leur politique n'a pas toujours été porteuse de succès. Réussiront-ils leur deuxième essai' La même question se pose pour Harraoubia qui annonce qu'il continuera à s'enquérir des chantiers en retard dans son secteur. Des chantiers, même le ministre de l'Habitat en a sur les bras afin d'achever le programme quinquennal de construction de logements. Rien ne va pour le mieux dans d'autres domaines d'activité. Il suffit de consulter la liste de syndicats et d'associations qui appellent leurs troupes à sortir dans la rue ou à bloquer les services publics pour s'en convaincre. Les familles des disparus ont battu le pavé hier alors que les trains ont cessé de siffler. Economie et social seront encore dans l'agenda du gouvernement pour de longs mois. En matière d'action extérieure, la tâche est tout aussi ardue. Rien que le dossier du Sahel et des troubles persistants dans les pays arabes, parfois voisins, suffisent à remplir le calendrier du ministre des Affaires étrangères. Tous ces dossiers ne connaîtront pas de solutions avec une baguette magique. Leur traitement nécessite du temps. Beaucoup de temps. Or, c'est ce qui manque le plus au gouvernement qui doit cesser son activité en avril 2014. Dans un peu plus d'une année. C'est trop court pour achever les chantiers qui ne l'ont pas été pendant plus d'une décennie. Cela n'empêche pas Sellal de tenter de convaincre de la justesse de sa vision de demain lorsqu'il répondra aux interrogations des députés.


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