En tout et pour tout 17 refugiés syriens occupaient jusqu'à hier, le centre de vacances de l'entreprise Netcom, à Sidi Fredj. Un camp aménagé par les autorités depuis le 31 juillet dernier, pour abriter les 3700 réfugiés syriens recensés à Alger.
Un lieu boudé par la grande majorité des refugiés. Contrairement aux déclarations des réfugiés qui occupaient le jardin square Port Saïd, et qui refusaient de séjourner au centre de vacances affecté à cet effet, les trois familles qui occupent aujourd'hui les lieux, affirment qu'elles sont tranquilles et remercient les autorités algériennes.
Une Algérienne mariée à un Syrien affirme trouver un meilleur refuge dans ce centre. «Il est vrai, on n'arrive pas à dormir la nuit à cause de la présence de moustiques et l'effet de la chaleur, mais notre dignité est préservée» dit-elle. Et d'ajouter : «on est logé dans des chalets au lieu de dormir à la belle étoile dans un jardin public. D'autres réfugiés syriens sont entassés dans des tentes en Turquie et en Jordanie».
Cette Algérienne affirme avoir quitté Sayyida Zayneb, une banlieue de Damas quelques jours avant les bombardements. «Ma maison a été partiellement détruite et mon mari est porté disparu depuis déjà 3 mois, la seule issue pour moi c'était le retour à mon pays d'origine avec mes quatre enfants dont la plus petite est handicapée».
Notre interlocutrice regrette d'avoir quitté sa petite ville «Sayyida Zayneb». Elle a affirmé qu'il faisait bon vivre dans cette banlieue avant la guerre. «Il n'y avait pas de cherté, un excellent encadrement éducatif et une vie sociale paisible, contrairement à aujourd'hui, tout est cher depuis quelques mois avec l'absence de sécurité ». Cette Algérienne réclame un traitement spécial et interpelle le président de la République afin de bénéficier d'un logement et l'intégration de ses enfants dans l'école algérienne. «Ils ont obtenu de très bonnes note en Syrie, ma fille a été récompensée par le ministre de l'Education en Syrie», a-t-elle souligné.
Lamia, une petite jeune femme qui occupait un chalet avec les filles de son mari, s'est montré satisfaite. Elle a quitté avec sa petite famille Damas, après que les autorités ont commencé à cibler quelques quartiers de la ville. Cette petite famille syrienne n'a pas séjourné au square Port Saïd. «On a été hébergés depuis notre arrivée chez un ami de mon mari, un Algérien habitant à Baraki. Dès l'ouverture de ce centre, on est venus pour s'installer ici pour ne pas trop le déranger », dit-elle en affirmant, «la nourriture est disponible. Ce qui nous manque ce sont de petits réfrigérateurs pour ne pas jeter ce qui reste de la nourriture et pour se rafraîchir en ce temps de chaleur ainsi que des ventilateurs, il fait très chaud ». Ces jeunes femmes installées dans le centre demandent timidement une aide même symbolique. «On espère voir des femmes qui nous aident et de l'aide pour pouvoir acheter à nos enfants des habits de l'Aïd ».
Le chef cuisinier du centre de vacances de Netcom a affirmé que son entreprise apporte toute l'aide à ces refugiés. «On leur donne tous les aliments nécessaires pour qu'ils préparent eux-mêmes leurs repas. Car ils préfèrent leurs propres plats, une façon de se sentir chez eux ».
Pour le reste, une famille et des jeunes célibataires sont sortis pour faire des courses, la preuve que personne ne les empêche à sortir du centre, les enfants jouaient tranquillement dans le camp sans que personne les dérange.
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Posté Le : 08/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com