Algérie

Au café littéraire du TRSBA



Poésie et littérature à l’honneur Le café littéraire du TRSBA a, durant deux journées, su nous mettre sous les feux de la rampe littérature et poésie algérienne pour que «la joie demeure» et nous asperge d’une onde de l’or du temps. La scène s’est parée de mots certes crus, doux ou passionnés, mais un chant profond nous a traversé. Ces mercredi et jeudi, le fil conducteur auteurs algériens d’hier et d’aujourd’hui a transmis avec une émotion et une gravité très prononcée dans une époque aussi bouleversante que la nôtre. Animées tour à tour par le poète de la passion vertueuse Arbi Kada et l’auteur interprète compositeur Zaky Zeddour, les 2 soirées du 9 et 10 janvier ont été tout simplement splendides tant par la qualité des textes que par les déclamations ou le chant des uns. C’est avec Arbi Kada que le voyage a débuté en nous présentant un exposé sur le théâtre et la représentation théâtrale dans lequel il nous fait découvrir les différents aspects techniques, artistiques et esthétiques du métier qu’on nomme «le père des arts», sujet très bien analysé par l’intervenant et apprécié par le public. Dans la continuité, Zaky Zeddour, animera à son tour des lectures d’exposés, entamées d’abord par Mme Berrima sur le roman de «l’As» de Tahar Ouettar, ensuite par Ishak Gafour sur Yasmina Khadra, «vie et œuvres», par Mehaoudi Ahmed sur les 3 destins d’exception: Kateb Yacine, Albert Camus et Mohamed Dib. Chacun s’appuiera brièvement sur un point de vue personnel, très éclairant. Le jeudi 10, poursuivant cette odyssée de bon air marin, Zaky Zeddour nous offrira un récit de chansons de toute beauté, reconnaissant en filigrane la complicité d’un Brassens, avec des morceaux de petits joyaux bien cruels mais éveilleurs de conscience, chaleureusement ovationnés, notamment par les étudiants de la faculté des lettres. «El Hkaya», un texte théâtral mis en espace par Nori Badi et notamment Berrima; a illustré la conférence donnée la veille autour des lois scéniques. Très bien exécutée par le duo animé par Arbi Kada, la soirée poétique a été bien goûtée, bien suivie, bien entendue tant ces textes ont plu. Ainsi les poètes d’expression arabe, entre autres les poètes de Sfisef Mekika Brahim, Kellal Djamila, Derrich Rachida, Sarah, Belhamidi Sara, Cheikh Harmel, Cheikh Bachir Baghdadi, Azzaz Moussa, le plus jeune et le plus communicatif et, plus jeune encore et percutant Houssam Belfarh. Il faut noter les quelques vers de Khalil Gibrane qui ont, par la déclamation de Arbi, brillé de mille lumières dans la salle pour dire que cela a ouvert le chemin aux poètes d’expression française avec, entre autres, le fabuleux et secret poète Abed Manseur et ses deux beaux poèmes «Le suicidaire» et «Expression». Quant à Ishak Gafour, ses mots ont atteint les cœurs sous l’œil bienveillant de Zeddour Zaki qui, à la fin avec le poète de la passion vertueuse Arbi Kada, ont clôturé cette véritable fête de l’amitié et des arts. Notons que, mercredi en début, «La poudre d’intelligence» de K.Yacine, dans une mise en scène de Hassan Assous, s’est produite et a été bien applaudie. On dira de ces deux journées que le café littéraire désormais s’impose en vrai espace littéraire. Bonne nouvelle pour les hommes de lettres. Ahmed Mehaoudi


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)