Au bout du rêve, des intentions !

On aborde toujours, avec plus d'aisance et d'empathie, le cas de ceux qui rêvent d'horizons prometteurs, moins agressifs et qui permettent surtout de mieux se réaliser, que celui de ceux dont on pense qu'ils se laissent plus volontiers prendre en charge. De ceux qui, avant même d'en être réduits à manger leur pain noir et à vouloir en finir avec le surplace, font montre d'une étonnante audace. Tenter d'abord l'aventure chez eux.Que l'on s'entende bien. Je ne me range dans aucun camp et ne prêche pour aucune paroisse. Pas question de jeter la pierre aux jeunes et moins jeunes poussés à des choix radicaux. Chacun d'entre nous, équipé de certitudes qui lui sont propres, développe spontanément un comportement en rapport étroit avec les raisons qui le poussent à emprunter un itinéraire plutôt qu'un autre.
Les arguments mis en avant pour expliquer les options choisies, enjamber les problèmes et contourner les blocages ne manquent jamais. Les convictions, quand elles ne sont pas partagées avec le groupe, justifient de façon subjective le malaise individuel mis au service des raisons qui poussent chacun à agir comme il l'entend. On opte pour la solution qui nous paraît le mieux se rapprocher de nos aspirations et laisse un maximum de chance à ces dernières de se réaliser.
En entamant ce billet, je voulais juste faire part de mon respect pour ceux qui nous dictent de ne pas désespérer.
A l'opposé de ceux qui renoncent à se battre, parfois avant même d'avoir commencé, de ceux qui baissent les bras alors qu'ils ont toute l'énergie pour résister, il y a celles et ceux qui, à force de chercher, finissent par trouver le moyen idoine de se réaliser.
Un moyen rendu parfois furtif de par la fragilité du contexte auquel nous faisons face et qui n'épaule que ceux qu'il veut épauler et n'aide à réussir que ceux qu'il veut aider. L'intention, ici, n'était pas de mettre dos à dos ceux qui, leur ras-le-bol sous le bras, s'en vont chercher ailleurs de meilleurs moyens d'aller de l'avant et de réussir ce rêve auquel ils n'ont pas pu accéder chez eux à ceux qui pensent que l'on n'est pas forcé de quitter le pays pour y arriver.
M. B.