Algérie

Au bonheur des spéculateurs



Au bonheur des spéculateurs
Comme à chaque début de Ramadhan, les prix des fruits et légumes ont nettement augmenté. Cette hausse qui ne surprend plus les consommateurs répond à la logique des commerçants qui profitent des occasions pour s'en mettre plein les poches. Inutile de chercher les causes, à l'évidence on va vous répondre que c'est la faute aux commerçants de gros, ces derniers bien sûr rejetteront la faute sur les détaillants. En tout cas les seules victimes de ces spéculations ce sont les parents qui arrivent à peine à satisfaire les besoins de leurs familles. Les tomates sont exposées à 80 DA alors que les courgettes sont à 100 DA. Que dire de la pomme de terre qui est cédée à 90 DA. Même scénario pour les viandes, rouges et blanches. Les viandes rouges sont cédées entre 1200 DA le kg pour la bovine, alors que la viande ovine est à 1600 DA le kg! L'escalope de dinde est cédée, quant à elle, à 700 DA/kg. Les abats de poulet sont à 600 DA.C'est à peine si les consommateurs réussissent à en tirer des prix censés être plus ou moins raisonnables sur les prix du tiers des besoins. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la nourriture finit pourtant dans les poubelles. Ce déséquilibre est qualifié de phénoménal. La flambée des prix ne semble pas décourager certains ménages qui s'adonnent à des achats à outrance, notamment du fait que les produits alimentaires de large consommation sont disponibles dans tous les marchés.Contrairement à d'autres familles aux faibles revenus, beaucoup ne sont pas dissuadés par cette mercuriale qui prend des ailes. Dire que finalement, ils se sont habitués à ce genre de situation, pour eux il faut bien manger. Ramadhan n'est pourtant pas le mois de la cuisine et de la gastronomie uniquement, mais un mois de piété, de partage et de sagesse.Pour les plus âgés, c'est le cas et ils étaient unanimes à dénoncer l'absence de contrôle, voir l'absence de l'Etat qui laisse libre cours au chantage des commerçants dont le seul souci est de gagner plus d'argent. Pour les moins sages, il est important de voir une table bien garnie. Et pourtant c'est la moitié de cette nourriture qui finit par être jetée. Néanmoins, d'une façon générale, les consommateurs avouent la cherté des produits de consommation.Ils n'hésiteront pas, quand ce sera possible, d'interpeller les instances compétentes pour des contrôles, réclamant un peu de respect pour les familles démunies.Pour nos interlocuteurs, les démarches entreprises par le ministère du Commerce n'ont pas eu l'impact attendu et demeurent insuffisantes à leur sens.




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