La moyenne nationale du taux de suivi à la 2e journée de grève des
praticiens spécialistes de santé publique, à l'appel du SNPSSP, a atteint 80%, contre
75% au premier jour. «C'est le signe de la détermination des spécialistes à
aller jusqu'au bout pour faire aboutir leurs revendications, face à autant de
mépris, de mesures répressives et d'intimidations de la part du ministère de la Santé», affirme le président
du syndicat, Dr Mohamed Yousfi. Selon notre
interlocuteur, certains responsables du ministère de la Santé se sont adonnés à de
«la désinformation» en déclarant «à la radio nationale et dans la lettre du
secrétaire général du ministère que tous les points de la plateforme de
revendications (qui datent de juin 2010, faut-il préciser) des spécialistes ont
été réglés ou en voie de l'être». «Si tel était le cas, les grévistes sont donc
en train de plaisanter, puisqu'ils revendiquent des choses qui leur ont été
accordées», rétorque Dr Yousfi qui accuse le SG du
département de Ould Abbas de vouloir «casser le
SNPSSP, en déclarant que cette grève a été lancée par le bureau national du
syndicat» sous entendant «qu'elle a été imposée au reste des praticiens
spécialistes». Le SNPSSP «tient à dénoncer de tels agissements et propos de la
part de la tutelle, ce qui contredit pleinement les libertés syndicales». Le
Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique «demande l'intervention
du président de la République qui, lui, donne des directives dans le sens du
dialogue social et d'encouragement des compétences à rester au pays, et c'est
tout à fait l'inverse qui est fait au ministère de la Santé. Et, le comble de tout ça, c'est que le
ministre de la Santé
était en France, il y a deux semaines, pour demander aux spécialistes algériens
installés là-bas de revenir travailler en Algérie, alors qu'il est en train de
mettre toutes les conditions pour chasser ceux qui sont déjà ici», ajoute le
président du SNPSSP. Dr Yousfi en appelle
aussi aux élus et aux partis politiques pour réagir à ce déni de droit. Notre
interlocuteur dénonce également «la politique de deux poids deux mesures menée
par le ministère de tutelle qui s'est comporté différemment avec d'autres
mouvements de grève dans la santé, alors que celui des spécialistes a été
accueilli par des mesures répressives». Concernant le déroulement de la
deuxième journée de grève, Dr Yousfi fait état d'une
hausse des taux dans certaines wilayas, comme «Oran (60%, contre 50% hier) et
Mostaganem qui passe de 50 à 100%. A Alger, le taux de suivi est près de 80%, Blida,
Boumerdès et Ghardaïa (80%), Tizi-Ouzou (85%), Djelfa
(70%), Ouargla (85%), Tlemcen (85%), Tiaret (100%), Mascara (70%), Chlef (85%), Aïn Defla et El-Oued (65%), Oum El-Bouaghi et Mila (90%), Sétif, Constantine
et Annaba (+80%), et Tébessa (85%)».
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Posté Le : 06/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com