Alors que leurs demandes de logement datent de 2004, les bénéficiaires de 2x168 logements promotionnels à Bab-Ezzouar ont été surpris, il y a quelques jours, par des correspondances émanant de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (direction Alger-Est) les sommant de s'acquitter de la somme de plus de 8 millions de DA.Le hic dans l'affaire, c'est que l'ENPI leur donne seulement un délai d'un mois pour s'acquitter de cet important montant, sinon ils risquent de perdre, tout bonnement, les logements en question. "Nous avons introduit nos demandes en 2004 et nous avons patienté jusqu'en 2011, date à laquelle nous avons été invités à compléter nos dossiers. Et voilà que du jour au lendemain, on nous demande de payer cash plus de 8 millions de DA. Toute personne qui travaille honnêtement ne peut pas disposer d'une telle somme qui dort quelque part à moins d'être hyper-riche", s'est plaint un groupe de bénéficiaires qui nous ont saisis à ce propos. Présentant des documents, ces derniers révèlent avoir adressé une requête auprès de Me Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH), et revendiqué "un droit constitutionnel de la République algérienne démocratique populaire qui est le droit au logement et l'accès au crédit".
Or, il se trouve, selon nos interlocuteurs, que "l'ENPI refuse de leur délivrer tout document prouvant l'acquisition dudit logement à présenter à la banque pour accéder, justement, aux crédits y afférents". "Il n'en est rien", s'en défend M. Guellati, directeur général de l'ENPI, qui a assuré de la disponibilité de son entreprise à faciliter au maximum la procédure aux bénéficiaires. "Ceux qui le désirent et qui en ont besoin peuvent se rapprocher de nos instances et réclamer les documents nécessaires à présenter à la banque." Et de poursuivre : "Nous ne léserons personne." M. Guellati a, toutefois, expliqué que "l'ENPI est une entreprise commerciale qui doit défendre ses intérêts et qui a adopté une procédure à respecter".
Allusion faite, sans nul doute, au délai relativement court pour le paiement, mais surtout concernant la révision du prix du logement. "Une majoration de 40% sur le prix initial a été remarquée sur l'ensemble des logements,contrairement à la première tranche livrée en 2012. Un F3 à un peu plus de 6 millions de DA est réévalué en quelques mois à plus de 8 millions de DA", dénoncent nos interlocuteurs. Pour ce qui est des délais, qui, de l'avis des souscripteurs, sont très courts, M. Guellati assure que "ce délai d'un mois peut être renouvelé une fois encore (un autre mois) de façon à permettre aux gens de régler leurs dossiers avec la banque".
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Posté Le : 06/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila SAIDOUN
Source : www.liberte-algerie.com