Etudiant les relations interpersonnelles, Heider a été le premier, dès
1944, à poser les jalons théoriques de ce qui sera par la suite
développé sous le nom de théorie de l'attribution. Ainsi, les années 50
verront le champ de la psychologie sociale cognitive s’étendre à
l’explication des conduites et des comportements. Au centre de cette
approche explicative, il y a la notion d'attribution entendue comme une
inférence ayant pour but d’expliquer pourquoi un événement a eu lieu, ou
alors qui essaie de déterminer les dispositions d’une personne
(Harvey,Weary, in Vallerand 1981). En effet et selon Heider
(1944,1958.), les gens ne se contentent pas d’enregistrer les
événements qui surgissent dans leur vie, mais se posent plusieurs
questions sur les causes des événements et des comportements
observés. Les réponses qu'ils donnent (attributions) leur permettent de
comprendre, d’organiser et de concevoir des croyances. L’explication
donnée devient, alors, la cause perçue d’un événement ou d’un
comportement et correspond ainsi à une attribution. Le but de faire des
attributions est de comprendre afin de prédire (anticiper) les
événements et les comportements d’autrui. Faire des prédictions
permet d’avoir une meilleure contrôlabilité des événements et des
comportements d’autrui. Et même si l’attribution n’assure pas
l’objectivité, néanmoins, elle a un effet déterminant sur le comportement
à venir. Reprenant l’analyse théorique de Heider, Weiner (1972) postule
qu’en définitive, toutes les attributions causales peuvent être perçues
comme se distinguant sur 02 dimensions
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Posté Le : 24/12/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Khettache Rabiàa
Source : Les cahiers du CREAD Volume 19, Numéro 64, Pages 119-130