Algérie

ATTITUDES



ATTITUDES
naiyach@yahoo.frLes interminables files de voitures, les klaxons, l'air qui empeste, les tours de plusieurs étages, les gens qui jouent des coudes pour se frayer un passage dans cette ville qui grouille de monde, il ne le supporte plus. Et ces grandes surfaces qui poussent comme des champignons, attirant des centaines de personnes, qui, traînant chariots et enfants, s'agglutinent autour des rayons les yeux exorbités, ramassant des produits en tous genres, souvent sans se donner la peine d'en lire les étiquettes et les jettent pêle-mêle dans les énormes contenants. Boulimiques, ils cesseront leurs achats effrénés, lorsque, fiers d'avoir rempli leur caddy à ras bord, ils passent à la caisse.Ces éternels insatisfaits, la mine défaite, passent leur temps à vociférer contre tout, à se révolter contre l'injustice qui les ronge.Tous ces quidams qui, la nuit, ne peuvent plus regarder le ciel car les lumières de la ville ont tué celle des étoiles qui ne scintillent plus.Robinson, on va l'appeler ainsi, les trouvent pitoyables. Pour lui, le bonheur est ailleurs. Au bord de l'explosion, cet amoureux transi de la nature, cet assoiffé de liberté a renoncé à son «confort», à son bel appartement, à son boulot. Pour seul bagage, il a pris sa tente, son sac de couchage et à la «Robinson Crusoé» a décidé d'élire domicile sur la terre de ses ancêtres. C'est là qu'il finira ses jours.Depuis tout petit, la montagne, avec ses barres rocheuses, l'odeur du bois brûlé, ses bergers qui guident leurs troupeaux vers les immenses étendues verdoyantes, l'envoûtent.«Je suis végétarien. Je n'irai pas chercher ma pitance dans un supermarché. Ma nourriture est là , autour de moi, la nature regorge de trésors inestimables. On n'imagine pas les espèces de plantes dont on pourrait se nourrir, et qui guérissent nos maux.Comme diraient ces citadins, je mange bio, je respire à pleins poumons l'air pur, je jouis de cette beauté inégalable, du silence que l'on pourrait presque entendre, et je me porte à merveille. Je construirai ma petite bicoque avec des matériaux locaux ; mon eau, je la puiserai de la source, en prenant soin de celle qui me comble de plaisir : la terre, la toucher chaque jour, la caresser, l'effriter entre mes doigts, la humer... Rater tout cela, c'est passer à cèté de la félicité !»




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