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Attitudes
«La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle.» Albert EinsteinL'année 2013 fut une année très riche pour l'astronautique mondiale: 81tirs dont 78 succès. L'année astronautique 2013 est la plus dense depuis la dernière décennie; parmi les points forts de l'année: les 31 tirs réussis de la Russie, l'entrée en service de deux nouvelles fusées américaines, les 14 tirs chinois ou l'entrée de la Corée du Sud dans le club des puissances spatiales. Il y a des moments où la réalité dépasse la fiction. Des missions de colonisation de la Lune et de Mars sont en préparation: elles ouvrent des perspectives à une humanité pas toujours résignée de savoir qu'un jour, cette bonne vieille Terre, lasse de nourrir une population de plus en plus nombreuse, finira par devenir stérile avant de rendre l'âme dans une apocalypse solaire. Les savants et les techniciens américains viennent de lire les dernières analyses du laboratoire éphémère envoyé sur Mars et ont levé les bras au ciel pour exprimer une joie non contenue: ce succès vient de couronner des années d'efforts et de travail acharné où les échecs ont été nombreux. Bref, maintenant, le résultat dépasse les espérances. Mais ce qui a causé l'optimisme des chercheurs américains, ce sont les résultats des analyses chimiques: le sol martien ressemble comme un frère jumeau à celui de la terre et contient tous les nutriments utiles pour une végétation. «Le sol martien est comparable à la terre d'un jardin sur Terre.» Alors tous les rêves sont permis. Jules Verne ou H.G.Wells seront désormais considérés comme des écrivains réalistes et Christophe Colomb n'a fait que découvrir le coin de la rue de son quartier. Une fois les problèmes d'un séjour prolongé d'astronautes dans l'espace réglés, les chercheurs américains comptent installer une petite base sous serre et cultiver expérimentalement tout ce qui pousse avec peine sur Terre. On devine aisément que les préoccupations des gens sur Terre ne sont pas toutes les mêmes: voilà des chercheurs qui ont travaillé inlassablement, essayant de résoudre les multiples problèmes posés, surmontant les obstacles de tous genres et digérant les échecs les plus décourageants. Cette obstination a fini par faire triompher l'intelligence humaine orientée vers des buts qui intéressent l'humanité tout entière. Et ces chercheurs sont issus de populations diverses, venues des quatre coins du globe pour trouver aux USA les conditions idéales pour exprimer leurs préoccupations et développer leurs talents. Malheureusement, tous les hommes n'ont pas les mêmes soucis, il y en a encore qui sont accrochés au «clocher» qui les a vus naître, et qui pensent que leur petit douar est le nombril du monde. Pis, au lieu d'oeuvrer à l'amélioration des conditions de vie de leurs semblables, ils se perdent dans des considérations byzantines, cherchant à savoir qui de l'oeuf ou de la poule a paru le premier sur Terre. Sur l'ensemble des pays sud-américains, les deux plus pauvres d'entre eux se disputent la paternité de la pomme de terre. Le Pérou soutient mordicus que le tubercule cher à Parmentier est apparu sur son sol et la Bolivie soutient le contraire. Tous les deux ont raison peut-être. Mais ne serait-il pas préférable que les deux pays unissent leurs efforts pour améliorer leur production agricole qualitativement et quantitativement pour mieux nourrir une population appauvrie. Le monde regorge d'exemples similaires où les régimes politiques et les thèses philosophiques lâchent la proie pour l'ombre, où les classes dirigeantes oeuvrent pour le présent immédiat ou pour le futur proche. Peut-être que les Américains feront fleurir Mars comme ils ont fait fleurir la Californie, alors que certains nomades seront encore à scruter les étoiles, et à s'émerveiller de la beauté de la nature et de sa générosité qui les a comblés en pétrodollars tout en dissertant sur le port du «khimar».




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