La page de l'élection présidentielle est désormais quasiment tournée avec la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, même s'il reste la cérémonie d'investiture. Si le candidat Ali Benflis continue de revendiquer mordicus la victoire en promettant, pour les prochains jours, un livre blanc sur la fraude, du côté du président Bouteflika, on se projette déjà dans l'avenir sur fond de partage des dividendes politiques pour tous ceux qui ont mouillé le maillot pour le quatrième mandat. En effet, dans son message de remerciements adressé hier aux Algériens, à l'armée et aux cinq autres candidats, le chef de l'Etat promet, pour bientôt, une intervention publique plus longue pour "redire" ses engagements.Il n'est pas sans intérêt de se demander quelle forme prendra cette adresse du Président, sachant que depuis son AVC, il a opté pour le mode de communication épistolaire, son dernier discours remontant au 15 avril 2011. Mais au-delà de la forme, il sera surtout attendu sur le fond, car tout au long de la campagne, ses représentants se sont généreusement répandus en promesses tous azimuts. Il va falloir les tenir, au moins vis-à-vis de ceux qui y ont cru. La dimension politique du discours polarisera certainement l'intérêt des observateurs.Quid de la révision constitutionnelle qui est un peu la grande affaire de ce quatrième mandat ' Au-delà des généralités, régulièrement rabâchées par Amar Saâdani, le Président donnera-t-il plus d'indications, plus de précisions, pour une meilleure lisibilité de son projet politique ' Sur le plan économique, quelles seront les nouvelles options pour la mise en place d'une véritable transition économique ' Car avec le rétrécissement des ressources pétrolières et, inversement, l'augmentation croissante des importations, le pays a besoin d'un nouveau cap pour ne plus être à la merci du yoyo du marché énergétique. Quelles réponses aux attentes sociales en termes d'emploi, de logement, de santé, d'éducation ' Et pour que ce quatrième mandat, tant controversé, ne soit pas, pour de vrai, le mandat de trop, le Président est tenu de renvoyer l'ascenseur aux Algériens, votants, abstentionnistes ou boycotteurs. En a-t-il les moyens ' Mais il n'a pas le choix s'il veut quitter la scène par la grande porte.NomAdresse email
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Posté Le : 24/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Omar Ouali
Source : www.liberte-algerie.com