Une population de plus de 680.000 foyers crie pour l'au potable. cette ressource, qui, ces dernières semaines, n'arrive plus au robinet des ménages mêmes chez ceux qui paient leurs redevances à termes échus. Ils ne sont pas les seuls à être confrontés à un quotidien de plus en plus difficile par la force des incompétences et de la mauvaise gestion à tous les niveaux de la gestion des services publics.Un niveau d'anarchie inégalé s'installe quotidiennement dans les quartiers, les cités et les centres urbains où le citoyen est le plus réceptif. Les barrages composés de pneus brûlés et autres obstacles de grosses pierres sont de plus en plus apparents. Les obstacles interdisent toute circulation de véhicules déjà bien difficile. Les brigades anti-émeute avec leur attirail d'intervention multiplient les apparitions. Partout c'est le même refrain : «Nous voulons de l'eau dans nos foyers.» Entre temps, à la wilaya l'on provoque une conférence de presse et l'on multiplie les déclarations pour dire ce qui a été déjà dit sans plus. Tant du côté de la société de distribution de l'eau que des services de la wilaya, l'argument justificatif avancé est le même : «La faute est à la faiblesse de la pluviométrie». L'on a oublié que l'Etat a projeté la réalisation de plusieurs unités de dessalement dont une au large des côtes de Tarf. Qu'est-il advenu de ce projet ' Que sur les 52 forages en activité, il n'en reste plus que 3. Depuis 2015, année de fin de mission des Allemands, l'on s'était attendu à une sérieuse prise en charge des perspectives de l'eau dans la wilaya d'Annaba et celle de Tarf. L'on avait même pris pour de l'argent comptant l'affirmation du précédent wali devenu ministre de l'Habitat l'espace de quelques mois de faire à Annaba «2017 année de l'eau». C'est le résultat inverse auquel on est arrivé. Non seulement Annaba a manqué d'eau potable dans les foyers durant l'année 2016, que le liquide précieux a totalement disparu des robinets annabis depuis début 2017 à ce jour, mais l'on a aussi dénombré 39 cas de typhoïde dans la 4e ville d'Algérie. C'est pourquoi les réunions de travail qui se multiplient dans la wilaya de Annaba sont plus que suivies par la population. Elles regroupent autour du wali Mohamed Salamani, le directeur central de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau, Smaïn Amirouche, le directeur général de l'Algérienne des eaux Hocine Zaier et le directeur des ressources en eau, Zoubir Boulahbal. Les intervenants ont avancé tous les arguments possibles et imaginaires. Mais rien en ce qui concerne les vrais motifs. Ceux qui ont fait d'Annaba une des régions les plus irriguées en eau devenir, aujourd'hui, la wilaya la plus aride du pays. Cette situation intervient au moment où l'Algérie fait l'effort de relancer son potentiel de production industrielle tel le complexe sidérurgique El Hadjar, Ferrovial, Orelait, Sonacome... L'on a tendance à se poser des questions sur les derniers investissements en centaines de millions de dollars. Le tout dernier est celui clairement annoncé de 900 millions de dollars. Il devait servir à relancer la machine sidérurgique. Trois mois après l'achèvement des travaux de réhabilitation, l'on veut faire croire que l'investissement a été consenti pour rien. Qu'ArcelorMittal avait raison de prétendre à l'acquisition du complexe sidérurgique El Hadjar à l'état de ferraille et que les 4300 agents et cadres doivent rentrer chez eux. Ce qui n'est pas de l'avis des syndicalistes de l'UGTA. Le secrétaire général de l'entreprise Noureddine Amouri reste très optimiste quant à la poursuite des activités de leurs outils de travail. «Certes nous avons un problème d'eau. Cela devrait être réglé avant la fin de la période que notre direction générale a choisie pour lancer l'opération de maintenance programmée pour le mois de septembre courant», dira-t-il. Du côté des cadres de gestion, les questions se multiplient. Elles vont dans le sens de gouverner c'est prévoir. Qu'il est temps pour les responsables des structures d'interventions au tour de la question de l'eau de lancer, des actions idoines contre l'imprévision et l'imprévoyance. L'on estime nécessaire la rupture avec la politique du saupoudrage et des actions au coup par coup et en trompe-l'?il ' De la nécessité aussi de dérouler les mutations nécessaires imparties par un plan Orsec étalé sur une vingtaine d'année pour y intégrer la problématique de l'eau de refroidissement ' Les mêmes sources ont estimé que les cris et les déclarations à elles seules, ne peuvent tenir lieu d'actions. Au lieu de continuer à bavarder à perdre haleine et à se venger sur les représentants de la presse à travers des actes de représailles, Il est temps de soumettre Annaba à l'expertise des spécialistes. Seule une étude scientifique systématique mettrait en relief les potentialités réelles et les initiatives à prendre pour tirer le meilleur profit de leur mise en valeur. C'est-à-dire mobiliser les investissements et mieux appréhender les retombées de tous ordres à espérer en termes d'emplois à créer ou de gains à engranger.
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Posté Le : 09/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com