Algérie

Attentat suicide contre le siège de la police des RG à Tizi-Ouzou



Le kamikaze se tue et blesse 25 innocents Un attentat suicide a ciblé, hier, aux environs de 5 heures du matin, l’ancien commissariat central de Tizi-Ouzou. Un fourgon J5 de couleur blanche, immatriculé à Boumerdès et conduit par un kamikaze, a foncé sur le portail d’entrée du commissariat -devenu depuis, pour une partie, célibatorium de la police, et pour une autre partie, le siège de la police des renseignements généraux (RG)- avant d’exploser dans la cour, faisant 25 blessés, 4 policiers et 21 civils, notamment ceux habitant un immeuble mitoyen au commissariat, et de nombreux dégâts. Sur les lieux, on pouvait voir plusieurs voitures de police réduites en un tas de ferraille informe et une partie du toit du commissariat sévèrement endommagée. Le bâtiment mitoyen, appelé bâtiment du marché, est lui aussi sérieusement atteint; un mur profondément lézardé sera finalement détruit afin d’éviter d’éventuels accidents. Les familles qui habitent ce bâtiment ont d’abord pensé à un séisme tant la déflagration avait été forte. Elle a effectivement été entendue jusqu’à Draâ Ben Khedda, à 10 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya, et à Tikobaine, à 15 km au nord. La déflagration a été tellement puissante qu’elle a soufflé les vitres des bâtiments aux alentours, notamment rue des Chouhada, rue Lamali et l’avenue principale Abbane Ramdane, où, outre les vitres soufflées, de nombreux locaux commerciaux ont eu leurs rideaux métalliques déformés et souvent arrachés. Par ailleurs, près du marché couvert, des morceaux de chair du terroriste ont été retrouvés. Selon des sources, la bombe était constituée de près de dix quintaux d’explosifs. La baraka était manifestement au rendez-vous si on ne déplore aucun mort parmi les policiers et les citoyens résidant aux alentours du commissariat. Lors de l’explosion, des familles, pensant au départ à un séisme et prises de panique, sont sorties dans la rue, les hommes en pyjamas et les femmes souvent avec des bébés dans les bras. On nous a également signalé qu’un jeune habitant le bâtiment mitoyen s’est jeté dans le vide. Résultat: il aurait une épaule démise et des contusions un peu partout sur le corps. MM. Zerhouni et Ali Tounsi, respectivement ministre de l’Intérieur et directeur général de la police, étaient, dès les premières heures de la matinée, à Tizi-Ouzou. M. Zerhouni, le visage fermé, s’est rendu au chevet des blessés hospitalisés au CHU Mohamed Nedir, après s’être rendu sur les lieux de l’attentat où il dira: «Encore une fois, les criminels ont ciblé des civils. Nous allons prendre en charge les familles touchées matériellement et essayer de les reloger à Draâ Ben Khedda avant le mois de Ramadhan». Tizi-Ouzou ne comprend pas comment un tel attentat a pu avoir lieu alors que la ville est entourée de barrages fixes de contrôle et que la population aide les autorités par des informations concernant notamment les allées et venues des groupes terroristes dans la région. Ceci dit, pour beaucoup, les terroristes «locaux» se seraient «renforcés» par l’arrivée d’éléments venus des wilayas limitrophes pour fomenter leur coup. Le fait que le J5 soit immatriculé à Boumerdès renforce cette hypothèse. M. Chabane


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