Algérie

Attentat contre un collège



Attentat contre un collège
Boko Haram qui a fait depuis 2009 de la lutte contre l'éducation son cheval de bataille, poursuit sa « croisade » criminelle. Sa cible : un collège de garçons à Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, une ville déjà ensanglantée par un attentat-suicide, la semaine dernière, qui a fait une trentaine de morts parmi les participants à une procession religieuse chiite. Bilan de cet attentat à la bombe, perpétré, selon Emmanuel Ojukwu, porte-parole de la police nigériane, par un homme habillé en uniforme d'écolier, exactement à 7h50, au moment où le principal de l'établissement s'apprêtait à s'adresser aux adolescents, tous rassemblés avant le début des cours : 78 morts, essentiellement des élèves, et 79 blessés. Yobe, l'un des trois Etats placés sous la loi martiale depuis un an et demi, sera-t-il de nouveau la principale cible de Boko Haram qui a fait, en moins de cinq ans, plus de 10.000 morts ' En février dernier, des hommes armés ont ouvert le feu et lancé des explosifs dans le dortoir d'un internat à Buni Yadi, également dans l'Etat de Yobe, tuant au moins 40 adolescents. Contrairement aux experts qui répètent à l'envi que le groupe terroriste allait demander des négociations avec le pouvoir, Boko Haram a opté pour la poursuite de sa « croisade ». Il a jeté les bases de son califat dans les zones du nord-est du Nigeria. Preuve que ce groupe est déterminé à continuer sa guerre : Aboubakr Shekau, son chef, a exclu, dimanche dernier, toute perspective d'accord de cessez-le-feu avec le gouvernement, encore moins une libération négociée des 200 lycéennes de Chibok, dans l'Etat voisin de Borno, fief historique des islamistes. Tort de ces dernières ' Etre des filles et accepter de fréquenter des écoles qui dispensent une éducation influencée par les valeurs occidentales. « L'école occidentale est interdite par la religion. L'université est haram. Arrêtez d'aller à l'université », scandent ses partisans.




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