Algérie

Attentat à la pudeur contre un gamin de 13 ans à Chehaïria : le tribunal d'appel confirme la peine de 4 ans contre l'auteur



Le tribunal criminel d'appel d'Oran a condamné, hier, le dénommé L. Tayeb à quatre ans de prison ferme pour attentat à la pudeur contre le petit Mohamed, fait survenu en 2016, confirmant ainsi la sentence prononcée en novembre 2017 par le tribunal criminel d'Oran.Selon l'arrête de renvoi, le 24 août 2016, M. Naziha, accompagnée de son fils Mohamed, 13 ans, s'était présentée à la police de Aïn El Bya, à Bethioua, pour porter plainte contre L. Tayeb pour attentat à la pudeur sur son fils. La victime présumée a raconté avoir été emmené à la forêt près de Chehaïria par Tayeb qui, en état d'ébriété, lui aurait mis un couteau sous la gorge, l'aurait contraint à consommer de l'alcool avant de lui ordonner de se déshabiller pour ensuite le violer. «Aux environs de 22 heures, il m'a déposé près de chez moi ; j'étais dans un état tel que ce sont des voisins qui m'ont conduit jusqu'à la maison », a rapporté Mohamed dans sa déposition.
Interpellé, Tayeb, 29 ans, a nié les faits qui lui étaient reprochés. Il a reconnu qu'il était en état d'ébriété lorsque, assis en fin d'après-midi devant sa maison, dans le village de Chehaïria, il avait aperçu «Mohamed qui tentait de voler ma moto. Je l'ai poursuivi, rattrapé et lui ai donné un coup de pied. C'est tout ce qui s'est passé», a-t-il affirmé lors des interrogatoires et la confrontation avec la victime. A l'examen de la victime, le médecin légiste constatera des traces de viol avec violences illustrées par de nombreuses ecchymoses.
L. Tayeb sera inculpé pour attentat à la pudeur avec violences contre un mineur de moins de 16 ans, suivant l'article 335, alinéa 2 du code pénal.
Durant le premier procès, l'accusé a continué de rejeter l'accusation retenue contre lui. Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public avait requis 15 années de réclusion criminelle alors que l'avocate de la défense a plaidé l'acquittement, aucun élément matériel, a-t-elle soutenu, n'ayant prouvé la relation entre les traces de viol relevées par le médecin légiste et son client. A l'issue des délibérations, l'accusé a été reconnu coupable et condamné à quatre ans de prison.
Hier, le dossier a été réexamine après l'appel interjeté par l'accusation. L. Tayeb a maintenu les mêmes déclarations et clamé son innocence. En l'absence de la partie civile, le ministère public a estimé que ce « comportement bestial» méritait la peine de dix ans de réclusion criminelle. Pour la défense, devant l'inexistence de preuves matérielles établissant le lien entre l'accusé et la victime (notamment une analyse du liquide spermatique), Tayeb ne pouvait être déclaré coupable.
Après délibérations, le tribunal criminel d'appel a reconnu l'accusé coupable et l'a condamné à la même peine prononcée en première instance.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)