Algérie

Attentat à l'université d'Alep L'escalade continue



Attentat à l'université d'Alep                                L'escalade continue
Synthèse de Ghada Hamrouche
La violence ne semble connaître aucune limite en Syrie. En s'attaquant, hier, aux étudiants à l'intérieur même de l'université d'Alep, le terrorisme prouve, pour la énième fois, qu'il frappe sans distinction. 15 victimes au moins ont été tuées et des dizaines de blessés ont été enregistrés, hier, parmi la communauté estudiantine. La télévision officielle syrienne a fait état d'un «attentat terroriste à l'université d'Alep», évoquant des «victimes» sans donner plus d'indication. Le bilan a été donné par l'Osdh sur la base de témoignages des lieux mêmes de l'attentat. Cependant l'origine de l'explosion n'a pas été précisée. Des militants anti-régime affirment qu'il s'agit d'un bombardement aérien, alors qu'une source militaire assure qu'il s'agit d'un missile sol-air tiré par les rebelles qui a raté sa cible et qui est tombé sur le campus. D'autres sources font état d'une voiture piégée. L'université est située dans un secteur contrôlé par l'armée loyaliste. La métropole du nord est divisée depuis juillet entre quartiers rebelles et d'autres aux mains des militaires pro-régime. L'explosion a sérieusement endommagé la faculté des Beaux-Arts et celle de l'Architecture, ont indiqué des étudiants sur place.
En dépit des combats, l'Université d'Alep, à l'instar des autres universités du pays, continue à dispenser ses cours depuis la mi-octobre. Ailleurs dans le pays la situation n'est pas meilleure. Pas moins de 40 personnes ont perdu la vie à Houla près de Homs hier. D'après l'Osdh, 165 personnes dont 31 enfants ont péri lundi dans les violences à travers le pays. Sur le plan politique rien n'augure d'un dénouement proche de la situation. Le président, Bachar al-Assad, a «légitimement le droit de se présenter» pour un nouveau mandat à la présidentielle de 2014 dans le cadre «d'élections pluralistes», a affirmé un haut responsable syrien. «Un nouvel ordre sous le président Assad est tout à fait crédible, donc pourquoi l'exclure' La différence c'est que maintenant le président et les autres candidats devront aller vers le peuple, présenter leurs programmes et être élus par le peuple», a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Jihad Moqdad, dans un entretien à la BBC. «Ce seront les urnes qui décideront de l'avenir de la Syrie», a-t-il ajouté. Depuis la prise de pouvoir par le Baas, il y a un demi-siècle, un candidat unique était présenté aux suffrages, Hafez al-Assad puis son fils Bachar depuis 2000. Les mandats sont de sept ans, et selon la Constitution adoptée en février 2012, l'actuel chef de l'Etat a le droit de se présenter deux fois à partir de 2014. Pour M. Moqdad, «cela ne fait pas deux ou quatre ans, mais dix ou vingt ans que certains cercles veulent changer la direction de la Syrie pour des objectifs politiques bien connus. Cela ne se produira pas», a-t-il ajouté. «Maintenant, nous disons que nous devons aller nous présenter devant le peuple syrien conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui stipule que le processus politique doit se dérouler au sein du peuple syrien et doit être mené par les Syriens, alors pourquoi faut-il exclure X ou Y du processus démocratique», a-t-il déclaré.


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