Algérie

Attendre que le secteur économique sorte de sa torpeur



Quand la situation devient catastrophique, les entreprises se réveillent. En voilà, d'ailleurs, qui projettent de fabriquer des concentrateurs d'oxygène. Au début du mois, la CAPC, la Confédération algérienne du patronat citoyen, a annoncé, par la voix de son président, que certains des opérateurs qui lui sont affiliés avaient décidé de s'y mettre. Où en est le projet annoncé par ces opérateurs de produire localement de l'oxygène ' Je dis ça, je ne dis rien. On aimerait juste en savoir un peu plus. Et voilà que je repense à toutes les fois où des acteurs de la vie économique sont, eux aussi, sortis de leur silence pour s'engager dans des opérations qui n'ont jamais vu le jour. C'est facile de promettre et encore plus facile de changer d'avis dès que la situation n'oriente plus les regards sur l'incapacité à entreprendre dans des domaines où la compétence fait grise mine, comparée à l'intention de faire main basse sur ce qui reste à prélever du budget assigné à la mission d'origine. On s'est, un jour, demandé pourquoi c'était deux mois et demi après une nomination à un poste ministériel que l'on réalisait, en haut lieu, que quelqu'un d'autre ferait mieux l'affaire, qu'il était mieux indiqué pour gérer le département. Quand on apprend qu'enfin des responsables d'entreprise ont décidé de s'y mettre, on se demande pourquoi l'on ne fait pas le ménage dans ces dernières, transformées en gouffres financiers par des patrons qui ne bougent pas le petit doigt pour ne pas attirer le regard sur eux.Un schéma que l'on retrouve de façon cyclique, familier à ceux en droit d'en attendre davantage. Les tutelles nomment, font des heureux à la tête desdites entreprises puis en oublient jusqu'à l'existence. Ceux qui en ont les commandes ne se mobilisent que s'ils sont sommés de le faire et que leur inertie devient trop flagrante. Par crainte de perdre leurs privilèges et rarement par devoir. Que ne feraient pas tous les incompétents qui ont défilé à la tête des institutions, pour revenir aux affaires et retrouver pouvoir et immunité ! Difficile de bouleverser le laisser-aller qui paralyse une frange du secteur économique.
M. B.


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