Algérie

«Attendez l'hiver et priez Dieu» INONDATIONS, INTEMPERIES ET PENURIE DE GAZ



«Attendez l'hiver et priez Dieu»                                    INONDATIONS, INTEMPERIES ET PENURIE DE GAZ
Plus de 100 morts. Ces derniers enterrés, la neige fondue, l'hiver passé... rien n'est resté sauf l'oubli!
On est aux portes de l'hiver.. Il fait un de ces temps des plus tendres ces jours-ci au point d'oublier ce qu'est le froid... qui a tué plus d'une centaine d'Algériens l'hiver dernier. Que font les pouvoirs publics pour que pareilles catastrophes ne se répètent pas ou alors sont-ils à ce point amnésiques' Près d'une année maintenant après le drame, rien de concret n'est fait en direction de ces régions frappées par le froid, la neige et l'enclavement. Aucune commune située en altitude, au Nord du pays, ne s'est dotée d'au moins un chasse-neige. Aucun programme spécifique en direction de ces régions n'est lancé afin de parer aux problèmes de gaz de chauffage... rien! Plus de 100 morts, entre enfants, femmes et vieux, ont été déplorés. Les morts enterrés, la neige fondue, l'hiver passé.. rien n'est resté sauf l'oubli! Aujourd'hui, la seule initiative concrète de prévention concerne la lutte contre les inondations des villes. L'Etat va consacrer plus de 300 milliards de DA. Comment sera utilisé cet argent, dans quel cadre, pour quelles régions, rien de tout cela. Car, en réalité, ce ne sont pas les moyens qui font défaut, c'est plutôt la manière de les utiliser. Le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau, M.Ahcène Ait Ammara, a indiqué hier qu'une enveloppe sera dégagée par l'Etat «pour lutter et prévenir les inondations dans les villes et les zones à risque». «L'Etat va mettre en place une cagnotte qui dépasse les 300 milliards de DA pour faire face à la problématique des inondations, notamment pour la protection des 600 communes sujettes à ce phénomène, mais aussi pour la protection des infrastructures de base, particulièrement les infrastructures des travaux publics», a-t-il déclaré sur les ondes de la Radio nationale. Selon Ait Ammara, la problématique des inondations est une «priorité» du gouvernement à laquelle il faut faire face, soulignant, toutefois, que cette question «n'est pas uniquement du ressort du ministère des Ressources en eau». D'autres actions ont été engagées pour la protection des villes dont d'El Tarf, Béchar et Ghardaïa, touchées par d'importantes inondations ces trois dernières années. A Ghardaïa, le renforcement des digues a été finalisé. «Nous pouvons dire que la vallée du M'zab est sécurisée définitivement avec les aménagements que nous avons réalisés. Ces travaux vont permettre de réguler toutes les crues, même milléniales, en cas de pluviométrie exceptionnelle», a-t-il assuré.
A Béchar, le grand oued a fait l'objet d'aménagement dont les travaux sont achevés et la ville est désormais protégée en cas de crue, a avancé M.Ait Ammara.
C'est tellement beau d'entendre ce genre de promesses! ça évite pour beaucoup d'autres inondations de conscience, mais la réalité est aussi froide qu'il crucifie tous ceux qui ont cru mourir à un moment ou un autre de froid. Cela étant, aucun plan de prévention contre ce genre de catastrophe n'a été orienté en direction des wilayas du Nord, où des milliers de communes, villages et bourgades basculeront à un moment ou à un autre dans le même chaos. Ces mêmes populations s'interrogent aujourd'hui sur ce flagrant manque d'anticipation de la part des pouvoirs publics. L'Algérie dispose pourtant d'une aisance financière qui lui permet de protéger ses enfants là où ce n'est pas encore trop tard! Pour que nul ne l'oublie, durant l'hiver, les intempéries ont touché essentiellement les zones Est et côtières du pays, et surtout la Kabylie dont nombre de villages étaient restés des semaines durant coupés du reste du monde, avec des coupures d'électricité et des difficultés d'approvisionnement.
Les conséquences de ces semaine d'enfer pour les Algériens, s'étaient traduites par une hausse vertigineuse du prix de la bonbonne de butane, qui est passé de 300 dinars maximum en temps normal à 2000, voire 3 000 DA. Les prix des produits alimentaires avaient également flambé. Plusieurs boulangeries ont fermé faute d'approvisionnements en farine. Pas de carburant, ni de bonbonnes de gaz butane, ni de médicaments et ce jusqu'à la semoule qui avait manqué, «obligeant les populations à ne se nourrir que de légumes secs». L'armée nationale s'était impliquée à travers ses unités de génie pour dégager les routes et prendre en charge les habitants sinistrés.


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