Algérie

Atteintes répétées au patrimoine immobilier à Birkhadem


Sensibiliser pour mieux préserver La démolition de la somptueuse résidence « Haouch Ben Siam », datant du XVIIIe siècle et l?abattage de son pin bicentenaire ont plongé dans l?émoi les habitants de Birkhadem. De crainte de voir les autres monuments historiques subir le même sort, l?association le Déf a mené une campagne de sensibilisation. « Nous visons une prise de conscience des citoyens sur la richesse historique de leur commune. Leur contribution, en vue de préserver ce qui reste, est très importante », a déclaré le président de l?association, H. Ould Mohand. En ce sens, une exposition, intitulée Printemps de Birkhadem, a été organisée dernièrement à l?école privée Le Fennec. Elle a connu une affluence considérable. Les visiteurs se sont attardés quelque peu au rez-de-chaussée de l?établissement pour scruter les photographies relatant tout un passé de la charmante banlieue du sud d?Alger. Certains ont reconnu MM. Afiane, Bouzaher et W. Philip qui furent leurs anciens éducateurs. D?autres ont été pris de nostalgie. « Notre ville était si attrayante avec ses belles petites maisons aux toits de tuiles rouges, entourées de champs verdoyants et de vergers fleuris. Elle s?est dégradée à force d?être envahie par le béton », a déclaré un visiteur. Pour les avertis, ces documents recèlent une valeur inestimable. « Les photographies ainsi que les documents ont été récupérés après un travail de longue haleine. Le concours d?un ancien habitant de notre ville, qui est Roger Perez, l?initiateur d?un site Internet dénommé Birkhadem, est très précieux », apprend-on auprès de l?association. « Moi-même, j?étais enseignante stagiaire de janvier à juin 1954 », nous a déclaré la s?ur Lucienne Brousse, présente à l?exposition. Un jeune architecte tente de sensibiliser les citoyens sur l?importance de la ville de Birkhadem. Pour lui, il convient d?identifier cette localité à travers des éléments permanents ayant résisté aux transformations historiques. Ceux-ci sont répartis en trois époques : ottomane, coloniale et l?époque actuelle. « Des éléments importants ont disparu. La main de l?homme en est la cause et rarement la nature. Allusion faite tout d?abord à l?équipement des placettes par excellence, qui n?est autre que le kiosque à musique de la place du 5 Juillet (ex-square Clémenceau), ensuite Haouch Ben Siam, son pin centenaire et, enfin, les arbres ornant les placettes. Il s?agit des deux palmiers qui se dressaient autrefois devant la mosquée », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Il faut prendre en charge ce qui reste afin de le préserver. Il est primordial aussi de ressusciter le puits de la Négresse (Bir El Khadem) et le réhabiliter. Cela est également valable pour les résidences Khaznadar, Kaïd El bab, Ben Négro. » L?autre participant, H. Gheroufella, un féru d?histoire, a corroboré ces conclusions. « Nous devons sensibiliser les citoyens afin de parer aux éventuelles démolitions. Un cahier de charges doit être respecté afin de normaliser l?urbanisme dans notre localité. »
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