Algérie - Spina Bifida

Atteint d'une maladie congénitale : Le SOS de Zineddine



Son père qui n'a pas un sou vaillant n'avait eu de cesse de s'adresser au département de la Solidarité et de l'Action sociale de Djamel Ould Abbes, voire au premier magistrat du pays pour permettre à Zineddine, son fils unique, de se soigner à l'étranger, mais ce ne fut que peine perdue. Zineddine est un frêle garçon d'à peine huit ans, qui n'a pu, à cause d'une maladie invalidante, rejoindre les bancs de l'école. Sa maladie congénitale porte le nom de spina bifida, elle lui a provoqué une hydrocéphalie (présence de liquide en excès dans la boîte crânienne) avec des membres inférieurs lourds frisant la paralysie. Le sourire angélique de Zineddine conjugué à son intelligence n'ont pas eu raison de son handicap qui le cloue à longueur de journée sur son fauteuil roulant, acquis, après tant d'économies consenties par un père pauvre, qui n'a d'yeux que pour son fils. Quand il en parle, Youssef Haddad, arrive à peine à contenir ses larmes, tant la douleur ne peut être ressentie que par un père qui assiste impuissant à la douleur du fils. Après tant d'années de calvaire et de douleur, la maladie de Zineddine s'est compliquée et a affecté un de ses reins.Et comme si le fardeau du fauteuil ne semble pas assez lourd, les médecins ont prescrit une sonde à suspendre aux testicules de l'enfant pour l'aider à uriner. Derrière ses lunettes, l'enfant, par qui le malheur est arrivé, esquisse un sourire d'espoir et dira avec une voix éreintée et douceâtre : « Je veux aller en France pour me soigner, j'aimerais aussi quitter ce fauteuil et jouer au ballon comme Zidane. » « Il est vrai, dira le père, que beaucoup de gens au village n'ont pas lésiné sur leurs minces moyens pour m'aider à couvrir les lourdes dépenses qui se résument aux différentes interventions chirurgicales effectuées dans des cliniques, mais il s'avère aujourd'hui que l'apport du ministre de la Solidarité nationale est souhaitable, et ce n'est pas l'argent qui vient à manquer dans ce bled ! » s'exclame-t-il. Enfin est-il nécessaire de rappeler à nos responsables que Zineddine n'est qu'un échantillon des fils de l'Algérie libre qui ne saurait dénier à ses enfants leur droit aux soins, même outre-mer.  >   


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