Attar met en garde contre les manipulations des chiffres

Le ministre de l'Energie avertit contre les chiffres «erronés» distillés ces derniers temps par des médias étrangers au sujet des exportations de l'Algérie en matière d'hydrocarbures.Ainsi, Abdelmadjid Attar, qui intervenait, avant-hier, à l'Assemblée populaire nationale dans le cadre d'une séance plénière consacrée à des questions orales, a affirmé que l'Algérie a exporté, en 2020, quelque 937 000 barils/jour de pétrole et 40 milliards de mètres cubes de gaz.
« Les exportations de pétrole et de ses dérivés n'ont pas enregistré de baisse comme rapporté par certains milieux.» Et au ministre de préciser que les exportations de l'Algérie englobent 677 000 b/j de pétrole brut et 80 000 b/j de condensat, soit 180 000 b/j de pétrole, soulignant que les recettes s'élèvent à 20,2 milliards dollars (USD), dont 13,2 milliards USD pour le pétrole et 7 milliards USD pour le gaz.
Pour le ministre de l'Energie, «la publication de ces chiffres, sans fondement, cache des intentions malveillantes», affirmant, par ailleurs, que le gaz est vendu en Algérie dix fois moins cher que dans les autres pays grâce aux subventions de l'Etat, tout en appelant à l'adoption de nouveaux mécanismes pour orienter ces aides vers les catégories vulnérables. Ceci, non sans avouer que les subventions étatiques sur le gaz et l'électricité coûtent au Trésor public des sommes considérables, d'où la nécessité selon lui, de prendre des mesures spéciales pour orienter ces aides vers les catégories vulnérables, notamment avec la hausse du niveau de consommation nationale de gaz (47 milliards de m3 en 2020).
Aussi, le ministre de l'Energie a rappelé que les prix du gaz et de l'électricité étaient établis par la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), qui fixe le prix à 34,17 centimes par thermie, alors que le prix réel est de 42,89 centimes par thermie.
«Ce qui ne permet pas à la Sonelgaz de préserver son équilibre financier», a-t-il encore estimé.
M. K.