Algérie

Attaques meurtrières contre les forces de sécurité



Les forces syriennes ont connu hier leurs plus lourdes pertes depuis l'instauration d'un cessez-le-feu, il y a trois semaines, avec la mort de 21 de leurs membres dans des combats avec des militaires dissidents.
Quinze membres des forces de sécurité, dont deux colonels, ont péri dans une embuscade tendue par les rebelles - la plus meurtrière depuis le 12 avril - dans la province d'Alep (nord) où deux rebelles ont également trouvé la mort, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, basé à Londres). Six soldats ont en outre été tués dans des affrontements près de Damas alors que dans l'est, l'armée syrienne bombardait et brûlait des maisons de militants dans des localités de Deir Ezzor, a précisé l'ONG basée en Grande-Bretagne. Un civil a été aussi tué par les soldats à Deraa (sud). Cette intensification des violences intervient en dépit du déploiement depuis le 16 avril d'une équipe restreinte d'observateurs de l'ONU chargés de surveiller la trêve - quotidiennement violée - conformément au plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan. Mardi, l'ONU a accusé aussi bien le régime que les opposants de violer la trêve, tout en notant que les 24 observateurs sur le terrain avaient constaté que des «armes lourdes» étaient toujours présentes dans les villes, en violation du plan Annan. Le régime de Bachar Al Assad avait pourtant accepté cette initiative, de même que la rebellion armée, bien moins équipée que les troupes gouvernementales. Mais celle-ci avait prévenu qu'elle riposterait à toute attaque de l'armée contre les villes et les villages. Les rebelles disent défendre les civils de la répression de la révolte populaire qui a éclaté le 15 mars 2011 contre le régime. Ce dernier ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et affirme combattre des «bandes terroristes» accusées de vouloir semer le chaos. Peu avant l'instauration de la trêve, les forces syriennes ont tué au moins 95 civils et brûlé des dizaines de maisons durant une offensive dans la province d'Idleb, a dénoncé Human Rights Watch en parlant de «crimes de guerre». «Alors que les diplomates discutaient des détails du plan Annan, les chars et les hélicoptères syriens attaquaient les villes», selon HRW. Mardi, les violences ont fait 34 morts, mettant à mal encore davantage la trêve. Autre victime des violences, l'économie, qui devrait connaître une contraction «significative» en 2012, selon le Fonds monétaire international (FMI). Le plan Annan prévoit aussi une mission plus large de 300 observateurs mandatés par l'ONU, la libération des détenus, le droit de manifester pacifiquement et la libre circulation des médias et des humanitaires. Le mandat des 300 observateurs (Misnus) qui doivent être déployés rapidement a été approuvée pour une période initiale de 90 jours par le Conseil de sécurité. Leur nombre devrait passer à 100 d'ici un mois avant d'atteindre les 300. Mais l'ONU a annoncé que la Syrie a refusé d'accorder des visas à trois observateurs internationaux. Le ministère syrien des Affaires étrangères a confirmé que le désaccord portait sur les nationalités mais n'a pas voulu parler de «refus». Selon des diplomates, le gouvernement syrien rechigne à laisser entrer des citoyens de pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ou l'Allemagne, hostiles au régime Assad, ou de pays arabes comme l'Arabie Saoudite et le Qatar qui soutiennent l'opposition. Lundi, le chef de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé «toutes les parties à cesser immédiatement la violence armée sous toutes ses formes et à coopérer pleinement avec la Misnus». Outre les combats et la répression, plusieurs attentats meurtriers ont frappé le pays, l'opposition et le pouvoir se rejetant la responsabilité.




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