Le ministre des Affaires étrangères a fait part de son souhait que "conclusion sera tirée et que ces deux positions inadmissibles et irresponsables seront les dernières du genre que nous entendrons".Les récentes attaques médiatiques marocaines, dirigées notamment par l'agence MAP contre l'Algérie, ont été qualifiées, hier, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, d'"irresponsables" et d'"inadmissibles". Intervenant au cours d'une conférence de presse animée conjointement avec la ministre des Relations extérieures de la Colombie, en visite officielle dans notre pays, le chef de la diplomatie a appelé, pour la seconde fois, après l'invitation du 8 octobre, "les frères marocains à la retenue".
Pour M. Lamamra, le discours du chef de l'état lu, avant-hier, par le ministre de la Justice, Tayeb Louh, à Abuja, lors de la Conférence africaine de solidarité avec le peuple sahraoui (CASPS), "semble avoir suscité une réaction de la part de l'agence de presse officielle du royaume marocain". Le ministre a également affirmé qu'il continuera "à (s)'en tenir à la retenue", précisant cependant que "cet incident, ainsi que les déclarations faites par un chef de parti politique marocain ouvertement et outrancièrement expansionnistes sont absolument inadmissibles et irresponsables". Il a, en outre, fait part de son souhait que "conclusion sera tirée et que ces deux positions inadmissibles et irresponsables seront les dernières du genre que nous entendrons".
Lundi dernier, dans son discours à la CASPS, lu par Tayeb Louh, le président de la République avait plaidé pour la mise en place d'un mécanisme de protection des droits de l'Homme dans le territoire "non autonome" du Sahara Occidental. M. Bouteflika avait insisté sur la nécessité d'un tel dispositif, estimant qu'il est "plus que jamais d'actualité". Il avait aussi révélé que "ce recadrage" de la mission de l'ONU pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) permettra aux Nations unies à la fois de "jouer pleinement leur rôle en matière de surveillance des droits de l'Homme au Sahara Occidental" et de compléter le mandat de la Minurso qui reste la seule et unique mission de maintien de la paix "à ne pas englober les droits de l'Homme dans son mandat". Le président Bouteflika avait également rappelé que l'ONU et son Conseil de sécurité "sont, au quotidien, interpellés par les souffrances qu'endure le peuple du Sahara Occidental depuis près de 40 années", citant "les violations massives et systématiques des droits de l'Homme", commises à l'intérieur des territoires occupés.
Par ailleurs, le chef de l'état avait renouvelé le soutien de notre pays à la cause sahraouie, "une question de décolonisation (...) inscrite à l'ordre du jour de l'ONU depuis près d'un demi-siècle", notant que "l'Algérie, qui s'est toujours pleinement investie dans le combat libérateur des peuples, notamment sur notre continent, continuera de soutenir le peuple du Sahara Occidental dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits". Plus loin, il avait assuré que l'Algérie continuera "en tant que pays voisin des deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc", à apporter son soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel, Christopher Ross, dans la recherche d'une solution, conforme à la Résolution 1514 de l'AG de l'ONU, qui assure le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Questions : en quoi l'Algérie "s'inscrit de nouveau en porte-à-faux" contre la volonté de résoudre le conflit maroco-sahraoui, comme le proclame la MAP ' Comment interpréter le "cri" de l'agence marocaine ' Bien que le voisin marocain nous ait habitués, depuis longtemps, à des campagnes mensongères et de dénigrement, il urge de replacer la sortie de la MAP dans son contexte le plus actuel. En effet, elle intervient une semaine après la 3e tournée de M. Ross, favorable à la prise en considération de la question des droits humains dans la région et au Sahara Occidental. Ces attaques surviennent, en outre, à quelques jours seulement des consultations de l'envoyé personnel de Ban Ki-moon sur le dossier de l'ancienne colonie espagnole, prévues aujourd'hui, au Conseil de sécurité de l'ONU.
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Posté Le : 30/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafida Ameyar
Source : www.liberte-algerie.com