Algérie

Attaque raciste du siège de la Fédération française de football



Selon le magazine sportif So Foot, une trentaine d'individus se sont présentés mardi devant le siège de la Fédération, située dans le 15e arrondissement de Paris, pour proférer des menaces contre ses responsables et livrer un message, on ne peut plus clair, au président Escalettes qui a démissionné de son poste cette semaine : « Dites à M. Escalettes que l'on veut une équipe de France blanche et chrétienne. Virez les bougnoules, les musulmans et les Noirs. Dites-lui que l'on reviendra et qu'on cassera tout. » Avant de repartir, les mêmes individus ont laissé un message sur le mur à l'aide de bombes de peinture : « Ici c'est Paris, pas l'Algérie. » Sans tarder, les instances fédérales ont décidé de déposer plainte contre X et une enquête de la police a été déclenchée. Cet acte de malveillance est intervenu à la veille de l'audition par le Parlement français de Raymond Domenech, ex-entraîneur des Bleus, et de l'ex-président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes. Ces derniers devaient expliquer les raisons qui ont conduit au naufrage de l'équipe de France en Afrique du Sud.Ce n'est pas la première fois que l'équipe de France est attaquée à cause de l'origine et de la couleur des joueurs qui la composent. Jean-Marie Le Pen a maintes fois critiqué une équipe dans laquelle il ne « reconnaissait pas les valeurs nationales françaises ». Idem pour le maire socialiste de Montpellier, George Frêche, qui a déclaré que l'équipe de France est composée, dans sa grande majorité, de Noirs et d'Arabes. Quant à Roselyne Bachelot, pourtant ministre de la Santé et des Sports, elle n'a pas hésité à qualifier les joueurs qui ont commandité la grève de l'entraînement en Afrique de Sud de « petit caïds », allusion faite au système du « caïdanat » existant dans les cités et les banlieues. Aucune réaction officielle n'est venue condamner les propos tenus et les écrits tagués sur les murs de la Fédération.


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