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ATTAQUÉ DE TOUTES PARTS PAR LES DÉPUTÉS



ATTAQUÉ DE TOUTES PARTS PAR LES DÉPUTÉS
Hier, lors de la présentation du projet de loi sur les opérations d'importation et d'exportation, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a eu droit à une valse de critiques, non pour son programme, mais sur son parcours politique. L'un des intervenants a carrément indiqué qu'il ne faut pas faire confiance à ce responsable, lui qui a qualifié, il y a quelques années, le régime de «pouvoir assassin» et le président de «Boutesrika».Salah Benreguia – Alger (Le Soir) - Le ministre du Commerce a passé, hier, un mauvais quart d'heure à l'hémicycle Zighout Youcef. Lui qui s'attendait vraisemblablement à un «débat de fond» concernant le projet de loi permettant le recours à ces licences pour gérer les exceptions à la liberté du commerce, s'est vu attirer les foudres de certains députés, connus au demeurant pour leurs goûts prononcés pour la polémique. Surfant souvent sur les sujets polémiques, le député indépendant de Mila, Habib Zegad, s'est interrogé dans son intervention sur la nécessité «de faire ou non confiance à une personne, titulaire d'un portefeuille ministériel alors qu'il a qualifié, il y a quelques années, le régime de pouvoir assassin et parlait de «Boutesrika». «Comment peut-on faire confiance à une personne qui qualifiait, dans un passé récent, le président de Boutesrika et le régime de pouvoir assassin '», s'est interrogé l'ex-maire de l'APC de Chelghoum-Laïd qui ajoute que celui qui a dit : «Maudit soit celui qui ne nous aime pas», sait pertinemment que «le peuple algérien ne l'aime pas du tout». Ne s'arrêtant pas là , ce parlementaire a également reproché au ministre Benyounès de ne pas avoir le courage de démissionner « lorsqu'il a été désavoué par le Premier ministre Sellal en bloquant l'instruction relative à la vente des boissons alcoolisées». De son côté le député du FLN Lyès Saâdi a appelé le ministre du Commerce à «établir une politique bien claire et une démarche transparente, notamment dans la livraison de ces licences d'importation». Même son de cloche chez Missoum Tahar du Rassemblement national démocratique (RND). Ce dernier s'est interrogé sur «le rôle que joue ce département ministériel et ce, depuis le ministre Boukrouh à ce jour», d'autant que, explique-t-il, « plusieurs produits périmés continuent d'inonder le marché local». Intervenant à son tour, la députée du FFS, Hayet Méziani, qualifie les mesures prises par le ministère du Commerce de «conjoncturelles et improvisées» pour un problème multisectoriel. Il est utile d'indiquer que le projet de loi, présenté hier et dont les débats se poursuivront aujourd'hui, reformule plusieurs articles de l'ordonnance de 2003 laquelle permet le recours à ces licences pour gérer les exceptions à la liberté du commerce. D'ailleurs, le nouveau texte, qui amende et complète l'ordonnance en vigueur, note que «les opérations d'importation ou d'exportation de produits se réalisent librement, mais sans préjudice des règles relatives à la morale publique, à la sécurité et ordre public, à la santé des personnes et des animaux, à la faune et à la flore, à la préservation des végétaux et des ressources biologiques, au patrimoine historique et culturel et à l'environnement ».




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