Comme pour pallier l'absence médiatique des autorités algériennes, les internautes ont fait pièce à la campagne des télévisions satellitaires qui s'autorisaient des analyses farfelues sur la prise d'otages d'In Amenas.
De l'EN à l'ANP. Le slogan 'Fier d'être Algérien" ne se fait plus entendre seulement dans les stades. La Toile DZ l'a bien montré tout au long de l'épisode d'In Amenas. Depuis la triple confrontation algéro-égyptienne de 2009 (éliminatoires de la Coupe du monde de football), l'Algérie n'a pas autant surfé sur une vague patriotique que ces derniers jours. L'assaut de l'Armée algérienne sur le groupe terroriste a suscité un grand élan de soutien dont la Toile en a donné l'écho. La quasi-majorité des internautes étaient d'accord avec la décision 'souveraine" de l'Algérie. C'était visible sur les profils facebook et les discussions sur tous les réseaux sociaux. Chacun y allait avec son 'One, two, three, viva l'Algérie !", ou encore 'Vive l'Algérie, vive l'ANP".
La plupart n'hésitaient pas à préciser que c'était également pour 'narguer" les premières réactions des gouvernements étrangers après l'assaut. Pas uniquement. Les autres 'cibles" des internautes algériens étaient les télévisions satellitaires, arabes ou francophones. Plusieurs parmi ces dernières se permettaient des commentaires et des 'analyses" des plus farfelues sur ce qui se passait à In Amenas. Une hostilité criante aidée par l'énième absence médiatique des autorités algériennes.
La nature ayant horreur du vide, la riposte, même si elle n'est pas 'informative", est parvenue d'un autre espace. Le constat est de taille, les internautes algériens se sont érigés comme rempart et défenseurs du pays, face aux 'autres qui ne font que critiquer et désinformer".
D'ailleurs, certains n'hésitent pas à voir, à travers ces réactions, comme les prémices d'un éventuel et salutaire réveil d'une société civile totalement absente du paysage algérien.
Ce qui s'est passé à In Amenas a aussi permis de booster un réseau social auquel les Algériens semblent encore réticents.
Twitter, qui s'est 'réveillé" de sa torpeur (il y a un peu plus de 3 000 comptes algériens dont le tiers est inactif, alors que sur facebook, il sont près de 4 millions), a été l'espace privilégié de nombreux internautes. Ces derniers en ont profité pour se familiariser avec les updates, follower et hashtags, et les autres termes du lexique 'tweeterien".
Les réseaux sociaux n'ont pas été les seuls actifs ces derniers jours. Les sites d'information algériens, pur-players, ou ceux des quotidiens, en ont profité pour se distinguer. La plupart d'entre eux ont suivi 'en direct" l'attaque du site gazier jusqu'à l'assaut final. Une réalité du terrain qui a obligé les médias étrangers à se fier plus à ces sources qu'aux rumeurs et fausses informations colportées surtout par Al-Jazeera et l'énigmatique agence mauritanienne, ANI, véritables relais des terroristes.
L'espoir maintenant est qu'une véritable dynamique se mette en place pour faire ouvrir les yeux aux autorités algériennes et aussi à tous les organes de presse, que la guerre contre le terrorisme est actuellement plus médiatique que militaire.
L'Armée algérienne a fait son boulot, aux autres de faire le leur.
S K
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Posté Le : 21/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim KOUDIL
Source : www.liberte-algerie.com