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ATTAQUE CONTRE LA SYRIE Obama certain du soutien du Congrès, Damas ne cède pas



ATTAQUE CONTRE LA SYRIE Obama certain du soutien du Congrès, Damas ne cède pas
Le président américain Barack Obama tentait d'obtenir un appui le plus large possible aux Etats- Unis et à l'étranger pour une intervention militaire en Syrie, Damas assurant qu'elle ne céderait pas «même s'il y a une troisième guerre mondiale».Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part mis en garde Washington contre une «agression» contre la Syrie «en dehors du cadre de l'ONU» alors que Paris et Washington préparent leurs opinions publiques à une intervention militaire contre le régime syrien, accusé d'avoir fait usage de l'arme chimique le 21 août près de Damas. A Damas, le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a assuré que «le gouvernement syrien ne changerait pas de position même s'il y a une troisième guerre mondiale.» M. Obama, en visite en Suède, doit s'entretenir jeudi et vendredi à Saint-Pétersbourg avec ses homologues français et chinois, et avec le Premier ministre japonais. Il a affirmé que la communauté internationale ne devait pas rester «silencieuse» face à la «barbarie» en Syrie. Il s'est dit persuadé que le Congrès voterait en faveur de frappes contre la Syrie : «Je pense que le Congrès l'approuvera parce que (...) si la communauté internationale ne parvient pas à faire respecter certaines règles (...) au fil du temps, le monde deviendra un endroit moins sûr.» Le président américain a aussi reconnu que l'opinion publique pouvait trouver des similitudes entre la Syrie de 2013 et l'Irak de 2003 : «Le souvenir persiste de l'Irak et des accusations d'armes de destruction massive, et les gens sont inquiets de l'exactitude de cette information» sur le recours à des armes chimiques. «Nous avons bien sûr discuté de la violence épouvantable qui est infligée aux Syriens par le régime (de Bachar al-) Assad, dont le recours effroyable à des armes chimiques il y a deux semaines», a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement suédois Fredrik Reinfeldt à Stockholm. M. Obama, qui avait parlé en août 2012 de «ligne rouge» à ne pas franchir par le régime syrien, a affirmé que c'était «le monde entier» qui avait fixé de telles limites en adoptant des normes internationales interdisant le recours à des armes chimiques. «Ce n'est pas ma crédibilité qui est en cause. La crédibilité de la communauté internationale est en cause, et la crédibilité des Etats-Unis et du Congrès est en cause», a insisté le président, qui a réclamé samedi des élus un feu vert à l'usage de la force en Syrie. Une commission du Sénat devait voter sur un nouveau texte hier à 15h30 GMT. L'issue des votes des deux chambres du Congrès reste incertaine, même si M. Obama a engrangé le soutien clé de son principal adversaire, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner. Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a brandi la menace iranienne, assurant que l'inaction était plus risquée qu'une intervention. Face à ces menaces, le vice-ministre des Affaires étrangères a assuré que «la Syrie avait pris toutes les mesures pour riposter à une telle agression» et «mobilise ses alliés» comme la Russie et l'Iran. «Si la France veut soutenir Al-Qaïda et les Frères musulmans comme elle les a soutenus en Egypte et dans d'autres régions du monde, elle va vers un échec en Syrie», a-t-il encore dit. Allié de la Syrie, M. Poutine a lui estimé que si le Congrès américain donnait son feu vert à des frappes, les Etats-Unis «autoriseraient une agression, car tout ce qui se fait en dehors du Conseil de sécurité de l'ONU est une agression, à l'exception de l'autodéfense». Il avait auparavant exigé des «preuves convaincantes» d'un éventuel usage de l'arme chimique par son allié syrien, tout en adoptant un ton plus conciliant envers l'Occident sur ce dossier à la veille de l'ouverture en Russie du G20. La pertinence d'une intervention, défendue par le président français François Hollande, était au centre d'un débat hier devant le Parlement français. «Ne pas réagir» militairement en Syrie reviendrait à «fermer la porte à un règlement politique du conflit», a déclaré le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault à l'ouverture de ces débats. Deux ans et demi après le début du conflit en Syrie, qui a fait plus de 110 000 morts selon une ONG, les Etats-Unis et la France cherchent à mettre en place une coalition pour une intervention militaire en Syrie, pour «sanctionner» le régime accusé d'une attaque chimique présumée qui aurait fait des centaines de morts près de Damas le 21 août. M. Poutine a, d'autre part, indiqué que la Russie avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés alors que les Etats-Unis disposent désormais en Méditerranée de cinq destroyers équipés de missiles de croisière capables de mener des attaques ciblées en Syrie. Sur le terrain, les combats ne connaissent aucun répit. Les rebelles islamistes se sont emparés d'un poste militaire à l'entrée de la ville chrétienne de Maaloula, au nord de Damas, tandis que la quasi-totalité de la Syrie était privée d'électricité hier.


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