L'Algérie, présidant la cession en cours du Conseil de sécurité des Nations unies, est déterminée à assurer le suivi de la mise en Å“uvre de l'accord de cessez-le-feu entre le mouvement de résistance islamique Hamas, et l'entité sioniste.
L'accord en question est entré en vigueur dimanche dernier (le 19 janvier 2025). C'est ce qu'a déclaré le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, lors d'une interview accordée à la chaîne Algérie Internationale «AL24 News», depuis le siège de la Mission permanente de l'Algérie auprès des Nations Unies à New York. M. Attaf a été chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de présider ce lundi à New York, la réunion ministérielle du Conseil de sécurité consacrée à «la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne». M. Attaf a affirmé lors de l'interview qu'un «accord international sur un cessez-le-feu à Ghaza, entré en vigueur le 19 janvier dernier, a été tellement attendu» soulignant que «l'Algérie cherche depuis son entrée au Conseil de sécurité à accorder la plus haute priorité à la question palestinienne concernant la question du cessez-le-feu et l'allègement des souffrances à Ghaza». Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que «l'Algérie assumera ce mois-ci, en tant que président du Conseil de sécurité, le suivi de cet accord qui comprend trois étapes». Il dira que «la première étape qui consiste à appliquer le cessez-le-feu a déjà débuté, avec l'entrée de l'aide apportée à notre peuple ghazaoui et l'évacuation des complexes résidentiels par les forces d'occupation». Et de souligner que la deuxième étape consiste à élargir l'échange des prisonniers initié lors de la première phase et intensifier l'opération de secours à Ghaza. Pour ce qui est de la troisième phase, elle comprend les arrangements politiques, administratifs et sécuritaires pour Ghaza. Ce qu'on appelle, précise-t-il, «les arrangements pour le lendemain». Rassurant en affirmant que «le Conseil de sécurité suivra la mise en Å“uvre de l'accord sur Ghaza dans sa concrétisation et de l'évaluer par étapes, et d'intervenir pour éliminer les obstacles ou les déséquilibres qui pourraient apparaître lors de sa mise en Å“uvre». Soulignant, par ailleurs, que «cet accord est le résultat du travail d'un groupe restreint d'acteurs internationaux, et la communauté internationale doit se rallier à lui pour lui donner son poids réel et effectif».
Pour une résolution «durable et définitive» de la question palestinienne
Le chef de la diplomatie a affirmé que cet accord de cessez-le-feu représente «un espoir prudent et un optimisme vigilant pour l'Algérie». Et d'enchaîner : «Si je devais décrire la position algérienne sur cet accord, je pourrai dire que ce que nous vivons est un espoir prudent et un optimisme vigilant, car cet accord est très délicat et doit être parrainé par la communauté internationale». Autrement dit, précise-t-il, «de notre point de vue en tant qu'Algériens, ce que nous attendons du Conseil de sécurité concernant cet accord, c'est d'abord de l'approuver, de l'adopter et de le confirmer, et d'élargir le champ du soutien international à ce dernier». Ahmed Attaf souligne que l'Algérie est pour un accord durable et plus large pour parvenir à une solution définitive et permanente à la question palestinienne en consacrant la solution de deux États, conformément à la légitimité internationale. Pour ce qui est des missions de l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU, M. Attaf a souligné que «ce n'est pas la première fois que l'Algérie rejoint le Conseil de sécurité. C'est la cinquième fois que l'Algérie préside le Conseil de sécurité depuis l'indépendance». En rappelant que «l'Algérie était membre du Conseil de sécurité dans les années 60 et 80, c'est ce qui a façonné nos traditions et nos coutumes dans nos relations avec la présidence du Conseil de sécurité». Et de mettre l'accent sur le fait que la présidence du Conseil de sécurité «est une responsabilité qui impose des fardeaux à ceux qui la porte».
Lutte contre le terrorisme en Afrique : les mises en garde de Attaf
Invité à s'exprimer sur la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte contre le terrorisme en Afrique, le chef de la diplomatie dira que la réunion initiée par l'Algérie «vise à mettre en avant l'aggravation du terrorisme sur le continent africain». Précisant que «ce phénomène a connu un déclin dans le reste du monde par rapport à son expansion en Afrique, en nombre et en matériel». Et d'ajouter avec regret «que l'Algérie, qui a constaté récemment que la communauté internationale a détourné son attention du fléau du terrorisme en Afrique, souhaite que l'initiative de la réunion ministérielle sur le terrorisme en Afrique implique à nouveau la communauté internationale pour contrecarrer ledit fléau».
M. Attaf à mis l'accent sur la dangerosité de la situation affirmant qu'aujourd'hui «il est devenu difficile de parler de groupes terroristes, mais plutôt d'armées terroristes, étant donné le nombre de terroristes affiliés à ces groupes». En mettant en exergue «le développement de l'armement des groupes terroristes en Afrique, qui ont obtenu des armes avancées qu'ils utilisent dans leurs opérations».
Le ministre a affirmé enfin que «nous avons appelé à une deuxième réunion sur le terrorisme qui inclurait la présence des ministres africains des Affaires étrangères intéressés par ce sujet».
Posté Le : 21/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M. Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com