Algérie

Attaf définit les priorités de l'Algérie au prochain mandat au Conseil de sécurité


Devant son homologue londonien et les membres africains sortants et rentrants au Conseil de sécurité, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, en visite officielle de travail, depuis avant-hier, au Royaume-Uni sur invitation du ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Lord Ahmed Tariq, a défini les grandes lignes des priorités de l'Algérie lors de son prochain mandat au Conseil de sécurité des Nations unies, prévu à partir du 1er janvier 2024.Dans le cadre de sa visite de travail effectuée depuis avant-hier au Royaume-Uni, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a été reçu à Londres par le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Lord Ahmed Tariq, lors d'une rencontre consultative regroupant les membres africains actuels, sortants et entrants du Conseil de sécurité, tenue dans la prestigieuse institution de Wilton Park, où le Chef de la diplomatie algérienne a prononcé une allocution à cette occasion, à travers laquelle Ahmed Attaf a évoqué le contexte international dans lequel intervient l'adhésion de l'Algérie au Conseil de sécurité et les priorités sur lesquelles l'Algérie mettra l'accent lors de son prochain mandat, notamment les questions liées au monde arabe et au continent africain.Adressant, tout d'abord, ses remerciements au ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Lord Ahmed Tariq pour avoir organisé cette importante discussion avec les membres africains actuels, sortants et entrants du Conseil de sécurité, Ahmed Attaf a, par la suite de sa discussion avec son homologue londonien, évoqué les défis qui attendent les pays membres permanents et non-permanents au prochain mandat au Conseil de sécurité, « diverses et plus difficiles à relever», dira Ahmed Attaf devant Lord Ahmed Tariq. « Rejoindre le Conseil de sécurité est gratifiant, mais aussi extrêmement exigeant. Nous aspirons sincèrement à apporter de nouvelles perspectives, étant pleinement conscients du contexte particulièrement difficile dans lequel se déroule notre mandat », a déclaré Ahmed Attaf devant les participants à cette réunion, tout en rappelant que l'Algérie a déjà servi trois fois en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, la dernière fois en 2004-2005. En revanche, a relevé le représentant algérien, «il est devenu tout à fait clair que les divergences et les divisions géopolitiques croissantes entre les membres permanents ont empiété sur toutes les délibérations du Conseil de sécurité et inhibé la capacité d'action de ce dernier. Cette situation a ravivé les exigences mondiales en faveur d'une réforme globale pour aider le Conseil de sécurité à surmonter ses difficultés internes et à apporter des réponses adéquates aux défis actuels». Et d'ajouter, «c'est dans cet esprit que l'Algérie se prépare à rejoindre le Conseil de sécurité, pleinement motivée à apporter sa juste part à l'effort collectif de préservation de la paix et de la sécurité internationales», a également souligné Ahmed Attaf.
A ce propos, le ministre Attaf a défini les priorités de l'Algérie qui, selon-lui, « consistent avant tout à ?uvrer pour raviver l'intérêt et l'engagement du Conseil de sécurité dans la résolution des conflits et des crises qui font rage dans les régions africaine et arabe, en étroite collaboration avec l'Union africaine et la Ligue arabe», précise-t-il. Citant de nombreux foyers de tensions et de guerres multidimensionnelles qui existent et planent en Afrique, le MAE, Ahmed Attaf, a évoqué les cas du Sahel, de la mer Rouge à l'océan Atlantique, du Soudan au Sahara occidental», qui, selon le Chef de la diplomatie algérienne, méritent un traitement et des solutions urgentes et adéquates devant le Conseil de sécurité.
Dans la région arabe, la tragédie en cours dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Ghaza assiégée, «est un horrible rappel de la nécessité urgente de régler correctement la question palestinienne, conformément à la solution à deux Etats convenue par la communauté internationale il y a des décennies», a-t-il ajouté. En poursuivant ces priorités, «l'Algérie plaidera fermement en faveur de la nécessité de dépasser l'approche du statu quo, de s'attaquer aux causes profondes des conflits et des situations de crise, d'accorder davantage d'attention au sort des enfants dans les conflits armés et de travailler main dans la main avec les organisations régionales, notamment l'Union africaine et la Ligue arabe», a conclu Ahmed Attaf.
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