Un nouveau musée d'art moderne a été inauguré mardi à Athènes par la fondation de Basile et Elisa Goulandris, une grande famille d'armateurs grecs, disposant d'une précieuse collection d'?uvres d'artistes célèbres, en particulier des XIXe et XXe siècles.Sur onze étages d'un édifice néoclassique, restauré par la fondation dans le quartier résidentiel de Pangrati, près du centre-ville, plus de 300 ?uvres d'artistes seront exposées au public à partir de mercredi : Van Gogh, Paul Cézanne, Toulouse-Lautrec, Paul Gauguin, Claude Monet, Edgar Degas, Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Francis Bacon ou Ben Nicholson. Le musée devrait aussi faire la part belle aux artistes grecs contemporains souvent encore méconnus des touristes étrangers, de plus en plus nombreux à choisir la capitale grecque. Il s'agit d'«une collection qui reflète la vision et l'esprit esthétique de Basile et Elisa Goulandris», a indiqué le ministère de la Culture dans un communiqué. Le président de la République hellénique Prokopis Pavlopoulos et le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, présents à l'inauguration du musée mardi, ont salué l'apport important de la famille Goulandris en Grèce.
Ils ont rappelé que le «premier musée grec d'art contemporain a été créé à Andros, l'île cycladique natale de la famille, à la fin des années 70, bien avant l'ouverture du musée national d'art contemporain d'Athènes il n'y a que dix ans». La famille a aussi financé le musée archéologique d'art cycladique en plein centre d'Athènes.
Le couple Goulandris, qui s'était rencontré dans les années 1950 à New York, lorsque Basile venait de reprendre les rênes de l'entreprise familiale de transport maritime, a toujours affiché une passion pour l'art. La première ?uvre, achetée par l'armateur en 1956, était un tableau d'El Greco, qui trône aujourd'hui dans le musée. Mais le musée n'ouvrira ses portes qu'après 26 ans d'attente : c'est en 1992 que la Fondation propose au gouvernement de Constantin Mitsotakis, père de l'actuel Premier ministre, de créer un musée d'art moderne. Mais très vite, des embûches diverses et la crise retardent les rêves des Goulandris.
Des antiquités du lycée d'Aristote ayant été retrouvées lors des travaux sur un premier site, la construction a été arrêtée. Le choix d'un parc a ensuite entraîné les protestations des habitants. Ce n'est qu'en 2009 que l'emplacement actuel est trouvé. Des problèmes
d'humidité dans les caves de la bâtisse ainsi que des soucis bureaucratiques ont dû être dépassés pour arriver au résultat final, dix ans plus tard, après la mort des Goulandris.
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Posté Le : 05/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lesoirdalgerie.com