Publié le 18.09.2024 dans le Quotidien l’Expression
Une forte délégation de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) était présente à la cérémonie d’ouverture.
Un savoir-faire ancestral qui peut booster l'économie.
Le village Aït Ouelhadj, situé dans la commune d’Aït Yahia Moussa, daïra de Draâ El Mizan, célèbre la canne. Objet de luxe, appui de l’homme, pour des raisons de santé ou simple utilité, compagnon du fellah et du berger, mais aussi accessoire des rois, la canne vient de célébrer la 2e édition du festival qui lui est consacré durant la deuxième semaine du mois de septembre. En collaboration avec l’APW de Tizi Ouzou et l’APC d’Ait Yahia Moussa, la fête de la canne a offert un espace de promotion à un large panel d’artisans et d’amateurs des arts manuels et par conséquent une animation économique et culturelle à la région hôte. Une forte délégation de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) était présente à la cérémonie d’ouverture. Représentée par son président Mohammed Klalèche et Kamour Amirouche, élu au sein de la même assemblée, l’APW a réitéré son engagement à soutenir ce genre de festival destinés à préserver le patrimoine local et surtout à enclencher une dynamique économique locale. Étaient présents aussi, le président et les élus de l’APC d’Ait Yahia Moussa, pour exprimer leur soutien et leur encouragement aux organisateurs et aux exposants. En effet, lors de leur tournée des stands d’exposition, ces derniers n’ont pas manqué d’assurer de leur disponibilité à accompagner toutes ces initiatives visant à préserver et à promouvoir les compétences locales. En fait, ce festival est d’une très grande importance pour la région, pour plusieurs raisons. Outre le fait que son organisation participe activement à la préservation de ce savoir-faire ancien, le festival est une fenêtre sur les perspectives économiques que pourrait ouvrir l’activité de fabrication de cannes. Dans le sens moderne du terme, la canne ne sert pas les vieux comme jadis mais d’autres débouchés peuvent être offerts, à l’instar de l’installation de fabriques modernes de cannes à destination des personnes malvoyantes, à titre d’exemple. La modernisation de ce savoir-faire peut également donner naissance à l’industrie des outils d’aide à la mobilité pour les séniors et les personnes aux besoins spécifiques. La canne est égalment un outil largement utilisé dans le monde entier. La commercialisation de la canne est dominée actuellement par les cannes anglaises appelées aussi béquilles parce qu’elles sont plus stables que les cannes simples et offrent un double appui, pour la main et l’avant-bras. Les cannes modernes présentent aussi l’avantage de permettre de régler la hauteur selon les besoins de la personne utilisatrice. Enfin, soulignons que ce savoir-faire est à même de générer une activité économique dans la commune d’Aït Yahia Moussa et dans tout le pays, parce que le besoin en ce bâton se développe et se modernise. Jusqu’à présent, les besoins nationaux en cet objet sont comblés par l’importation de matériel médical bien que la fabrication soit un art que les anciens maîtrisent parfaitement. C’est aux nouvelles générations de prendre le relais en accédant à l’industrie moderne de la canne. Il faut également noter que le développement de cette industrie générera des postes d’emploi par centaines, voire par milliers. Les élus, qui se proposent pour apporter leur aide peuvent déjà penser à accompagner les jeunes à ouvrir des usines de fabrication de cannes à Aït Yahia Moussa.
Kamel BOUDJADI
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Posté Le : 25/09/2024
Posté par : rachids