Ath Laâziz : Le commerce non contrôlé des citernes d'eau

La pénurie d'eau que vivent les villageois des communes rurales devient intenable. L'eau se fait de plus en plus rare dans la localité de Chekouh, relevant de la commune d'Ath Laâziz, au nord de Bouira.Depuis le début de la saison estivale, l'eau coule rarement des robinets, ont dénoncé des citoyens. Il faut attendre des heures pour remplir les jerricans. Pour s'approvisionner, les ménages sont contraints de recourir à l'achat de citernes d'eau à raison de 2000 DA, a affirmé un résidant, en précisant que cette eau est souvent impropre à la consommation. «C'est à partir des eaux des oueds et autres points incontrôlés que les propriétaires des tracteurs s'approvisionnement. L'eau n'est bonne que pour se laver», ont-ils témoigné. Malgré que le village ait bénéficié dans le passé d'un projet de réalisation d'un réservoir d'eau, les robinets sont à sec. La population dénonce une mauvaise gestion de la ressource hydrique. Les habitants de Chekouh, qui ont rappelé que cette situation ne date pas d'hier, ont déclaré que les pouvoirs publics ont été saisis à maintes reprises de ce problème. «Nous avons saisi les autorités locales. Nos doléances n'ont pas été prises en charge et le premier responsable de la wilaya est au courant», ont-ils ajouté. Rappelons que le projet visant l'alimentation de la commune d'Ath Laâziz à partir du barrage Tilesdit, dans la commune de Bechloul, est encore inachevé.
Une partie de la localité est alimentée et le volume d'eau mobilisé est insignifiant. Un budget dépassant les dix milliards de centimes a été consommé, a-t-on précisé à la direction de l'hydraulique de la wilaya.