Algérie

Ateliers sur le système abécédaire du melhoun et la pratique du chant chaâbi



Ateliers sur le système abécédaire du melhoun et la pratique du chant chaâbi
Des ateliers sur le système abécédaire dans la poésie melhoun et sur l'exécution du chant chaâbi ont été organisés samedi à  l'Institut national supérieur de musique (INSM), dans le cadre du 5e Festival culturel national de la chanson chaâbie qui se tient à  Alger du 25 au 31 août. Ce système permet de coder la musique chaâbie et donc de ne pas permettre aux non-initiés de la déformer. C'est un moyen pour la sauvegarder», a indiqué  le chercheur en patrimoine, Mohamed Hamaïdia, qui a fait l'historique de ce système appelé «ibdjadi», créé au 1er siècle de l'hégire dans la Péninsule arabique. Ce système fut également adopté au Maghreb non seulement par les poètes, mais aussi par les spécialistes en «fiqh» et surtout les mathématiciens, a-t-il ajouté. Pour sa part, Derouache Abdesslam, professeur de musique chaâbie et de solfège au Conservatoire central d'Alger, a abordé la problématique de l'exécution  de la chanson chaâbie, soulignant que la mémorisation du texte est «indispensable», surtout si le texte est long et difficile. «Un interprète débutant doit commencer par mémoriser une courte qacida, puis une moyenne, avant d'en apprendre une longue», a relevé l'intervenant, conseillant aussi aux jeunes chanteurs de chaâbi d'«éviter l'imitation d'autres artistes dans l'interprétation d'un texte». «L'imitation en début de carrière est un passage obligé, mais l'artiste doit aussi assimiler le maximum de connaissances pour avoir sa propre façon d'interpréter une qacida», a expliqué l'enseignant de musique, insistant sur la nécessité pour l'interprète de chaâbi de connaître le contenu de la qacida, son rythme, sa tonalité et son genre. «L'artiste doit respecter la façon de moduler le texte», a encore indiqué l'orateur, rappelant par ailleurs l'importance de l'utilisation du langage académique dans la chanson chaâbie pour, a-t-il dit, «permettre de diffuser cette musique séculaire à  travers le monde, donc la rendre universelle». Durant tout le Festival culturel national de la chanson chaâbie, placé sous le signe de «La connaissance et le savoir», des ateliers animés par des  universitaires et des spécialistes sont organisés au profit des 32 finalistes et des musiciens des orchestres qui les accompagnent.  


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